En dépit des consignes de confinement et des restrictions de circulation, plus d’uns ont été contraints de sortir, et d’autres sont sortis de leur plein gré de chez eux. L’embouteillage était encore au rendez-vous dans certains quartiers de la capitale hier en matinée et nombreux sont également ceux qui se sont rendus aux marchés, d’Anosibe à Mandroseza. Dès les premières heures de la journée, les acheteurs se ruaient pour s’approvisionner en fruits et légumes au marché d’Anosibe, des aliments qui renforcent le système immunitaire. Une insouciance d’un grand nombre était palpable, la distanciation de 1 mètre, fortement recommandée pour éviter la propagation du virus, n’a nullement été respectée. Ceux qui portaient un cache-bouche pour se protéger mais aussi pour protéger autrui contre les postillons ont même été pointés du doigt ou regardés de travers. Les petits commerçants de Mandroseza avancent qu’ils sont contraints de poursuivre leurs activités quotidiennes pour subvenir à leurs besoins et ne pas mourir de faim.
Si des employeurs du secteur privé ont décidé de suspendre leurs activités, d’autres poursuivent le travail en instaurant par exemple un système de service minimum ou un système de télétravail pour permettre à la société de continuer à fonctionner. Plus d’uns s’accordent à dire que des mesures d’accompagnement s’imposent, notamment en termes de matériel de protection, des transports de personnel… Nul besoin de rappeler que ni les véhicules de transport public ni les taxis ne sont autorisés à circuler. «Mais comment faire pour se rendre au travail ? » déplore plus d’uns. Si les uns ont quand même pu trouver un bus de bon matin, d’autres ont effectué le trajet à pied. Par ailleurs, bon nombre de taxis ayant retiré leur lanterne ont subi un contrôle. Le non-respect des dispositions prises expose les conducteurs de taxi à un retrait des papiers et/ou une mise en fourrière.
En Chine, les mesures de confinement ont été suivies à la lettre et aucun nouveau cas n’est enregistré depuis récemment.
C.R
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