Conjoncture : 12 grands politiciens «portés disparus»
Toujours sur le devant de la scène lors de la crise, certaines personnalités, pour diverses raisons, ont décidé de se mettre à l’écart en ce début de la quatrième République. Ces «disparitions» cachent-elles quelque chose?
Douze politiciens très actifs pendant la transition semblent actuellement hors circuit et sont absents des institutions de l’État. Ils n’ont pas été nommés ministres et encore moins élus députés. Leurs partis deviennent muets en ce début du mandat du président Hery Rajaonarimampianina.
Entre autres, il s’agit des deux Alain, Andriamiseza et Tehindrazanarivelo de leurs noms. Deux hommes influents pendant la Transition. Ils sont les initiateurs, voire, les rédacteurs de la feuille de route de sortie de crise ayant permis l’organisation des élections présidentielles et législatives de la fin de l’année 2013.
Candidat à la présidentielle, Lahiniriko Jean a aussi disparu de la scène politique actuelle. Il n’a émis aucune réaction au sujet de l’évolution de la situation actuelle.
Gilbert Raharizatovo, ancien ministre de la Culture de la Transition, a été très actif au sujet de la nécessité de l’organisation d’une conférence au sommet pour asseoir une vraie réconciliation nationale à Madagascar. Lui aussi s’est tu.
Parmi ces « disparus », Manandafy Rakotonirina et Constant Raveloson de la mouvance Ravalomanana. Deux hommes politiques très critiques à l’endroit du régime de la HAT mais devenus invisibles du paysage politique actuel. Dolin Rasolosoa, ancien Président du Conseil Supérieur de la Transition et non moins initiateur et acteur du mouvement de 2009 est devenu beaucoup plus silencieux ces derniers mois.
C’est le même topo pour l’ancien Premier Ministre Monja Roindefo qui n’a pas pu placer aucun ministre ni député en ce début de la 4è République.
Ayant une base politique bien structurée, Lezava Fleury Rabarison n’est plus visible du système politique actuel. En effet, le parti Avana ne s’est pas prononcé depuis la fin des élections de 2013. C’est aussi le cas de Voninahitsy Jean Eugène qui a quand même pu placer un député au sein de l’Assemblée Nationale, au titre du groupement Les As, et de Lalatiana Ravololomanana, une militante de la réconciliation nationale.
Enfin, Cyrille Rasambozafy, ancien membre du CST, a considérablement réduit ses apparitions médiatiques.
En tout cas, ces hommes politiques pourront se manifester lors des prochaines élections, notamment, aux communales et aux sénatoriales. Certains de leurs proches avancent même qu’ils s’y préparent. A suivre…
Marc A.
