Conjoncture : Le groupe parlementaire TIM condamne l’intervention militaire à la CUA
Ce qui s’était passé à Analakely, devant l’Hôtel de ville, rappelle les heures sombres de 2009 quand des militaires sont entrés en rébellion. Le parti TIM auquel appartient la maire Lalao Ravalomanana a réagi…
Le groupe parlementaire TIM condamne avec véhémence l’intervention spectaculaire d’éléments armés, de mercredi dernier dans la soirée, à l’Hôtel de ville d’Analakely.
Hanitra Razafimanan-tsoa, porte-parole de ce groupe parlementaire, a parlé «de bérets rouges ayant quadrillé l’hôtel de ville d’Analakely» lors de la conférence de presse qu’elle a tenue dans la salle de réunion du Bureau Permanent à l’Assemblée Nationale de Tsimbazaza, hier. Le groupe parlementaire TIM a déploré de telles pratiques, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que ce genre de schéma se produisait, lequel tend à ternir l’image du pays.
Hanitra Razafimanan-tsoa a ainsi interpellé les autorités compétentes, et plus particulièrement le ministre de la Défense nationale, pour que ce genre d’incident ne se reproduise plus.
Les parlementaires TIM n’ont pas manqué de dénoncer une forme d’abus, laquelle s’est caractérisée par le déploiement massif d’éléments des Forces Armées autour du bureau de la mairie, ayant reçu «l’ordre» de libérer un des leurs. Hanitra Razafimanantsoa a également mis en relief le rôle de 2 officiers, un adjudant et un adjudant-chef, comme ayant été à l’origine de cette intervention, ainsi que la présence de hauts gradés de l’Armée, le commandant de région du RM1 ainsi que du 2ème adjoint du CEMGAM.
En sa qualité de juriste, Hanitra Razafimanantsoa estime qu’il y a entorse aux lois en vigueur dans la mesure où les procédures judiciaires relèvent uniquement de l’attribution d’Officier de Police Judiciaire et de Police nationale, qui collabore de près avec la CUA dans la mise en œuvre de son programme d’assainissement. «Prendre d’assaut un palais d’Etat est qualifié de grave infraction, cela s’applique également à l’Hôtel de ville», a-t-elle rappelé. Les parlementaires TIM s’étonnent, en outre, d’une telle agitation alors qu’à l’origine, il ne s’agissait que d’une campagne d’assainissement à l’initiative de la CUA.
Hanitra Razafimanantsoa a, enfin, évoqué l’existence d’éléments perturbateurs dont la mission principale consiste à mettre des bâtons dans les roues de la CUA et à entraver ainsi les missions qui lui incombent, alors que les travaux d’assainissement sont menés dans le but de préserver l’intérêt général.
L.R
