Conjoncture : Le MAPAR attend la consigne de Rajoelina
Tout le monde roule pour le régime, mais tout le monde est aussi contre le régime. C’est la situation quelque peu abracadabrante au sein de l’Assemblée nationale où l’opposition, qui n’est actuellement que virtuelle, semble inexister…
Jusqu’à présent, Andry Rajoelina, fondateur du MAPAR, ne s’est pas encore prononcé au sujet de sa position sur l’échiquier politique national. L’ancien président de la transition s’est abstenu de toute apparition sur la scène politique depuis plusieurs mois. Par conséquent, sa prochaine déclaration sera déterminante.
En attendant, Naivo Raholdina, député élu du 5ème arrondissement et président fondateur du parti FAFI, qui roule pour Andry Rajoelina, a annoncé que le MAPAR n’est pas dans le camp de l’opposition. Toutefois, le MAPAR veut apporter des critiques constructives afin de mieux gérer le pays. «Le MAPAR poursuit le combat pour la justice sociale et le développement du pays. Nous n’hésiterons pas à dénoncer toutes les mauvaises pratiques du régime, notamment toutes formes de non-respect de la Constitution, ou encore les abus», a-t-il précisé.
Si l’on se réfère à l’avis de la HCC, l’Opposition est essentiellement représentée par l’opposition parlementaire constituée par l’ensemble des partis politiques qui ne forment pas la majorité parlementaire et qui s’oppose à la PGE. Cependant, Naivo Raholdina, lui, estime que cet avis de la HCC diffère de l’esprit de la loi 2011-013 portant Statut de l’Opposition. La logique des choses veut que ceux qui ont soutenu Jean Louis Robinson, candidat malheureux au second tour des Présidentielles, constituent l’opposition naturelle du régime. Déclaration qui sous-entend que la place de l’opposition doit revenir à la mouvance Ravalomanana.
Une semaine après la publication de l’avis 04-HCC/AV, relatif à une demande d’avis dans le cadre institutionnel d’exercice du statut de l’opposition, l’opposition parlementaire n’est toujours pas constituée. Aucun groupe parlementaire ne s’est déclaré opposant du régime. Le siège du 7ème vice-président de l’Assemblée Nationale reste toujours vacant.
Vola R
