Conjoncture : Le MAPAR repart à l’attaque
Les députés du MAPAR se mobilisent derrière Christine Razanamahasoa. Ils veulent en effet exprimer publiquement le lien de solidarité qui les unit. Pour cette fois, ils défendent la cause de l’ancien présidente de la chambre basse.
L’ancien présidente de l’Assemblée Nationale, Christine Razanamahasoa a fait hier sa première apparition publique depuis sa destitution. Elle a saisi l’occasion pour lancer des piques à l’endroit de l’actuel régime notamment de la Haute Cour Constitutionnelle. « Je n’envisage pas d’intégrer la HCC car je ne veux pas cautionner les dérives actuelles concernant le non respect des textes en vigueur », a-t-elle annoncé devant les journalistes au palais de Tsimbazaza.
D’après elle, plusieurs articles de la Constitution n’ont pas été respectés notamment l’article 54 relatif à la nomination du Premier Ministre ainsi qu’à la formation des différents groupes parlementaires au sein de l’Assemblée Nationale. La constitution du groupe parlementaire HVM était illégale, aux yeux de Christine Razanamahasoa puisque des députés issus d’autres formations politiques avaient intégré ce parti.
Même constat pour le MAPAR, a-t-elle souligné. L’existence d’autres groupes parlementaires MAPAR au sein de l’Assemblée Nationale ne peut être acceptée, selon elle, puisqu’une convention avait été signée par les députés élus au nom de ce groupement politique. De ce fait, elle estime incohérent le mutisme de la HCC sur ces points sus cités qu’elle estime être une source de déchéance de député.
Pas de rupture avec Hery Rajaonarimampianina
Interrogée sur la relation entre le Président de la République et le MAPAR, Christine Razanamahasoa a rappelé que son groupement politique avait beaucoup oeuvré pour aboutir à l’élection du numéro Un malgache à la tête du pays. « Il n’y a pas de rupture », a-t-elle indiqué avant d’ajouter : « nous interpellons les dirigeants sur les dérives qui se sont produites ces derniers temps ».
En ce qui concerne la vie de l’Assemblée Nationale, Christine Razanamahasoa a répondu au rappel à l’ordre de Jean Max Rakotomamonjy, président de l’Assemblée Nationale. Les absences des sessions extraordinaires ne devront pas faire l’objet de sanctions, estime-t-elle.
Marc A.