Conjoncture : Le profil du futur Premier ministre
Qui occupera Mahazoarivo? Si seules quelques personnes le savent, la majorité est en train de se chamailler pour porter leur élu au pinacle…
La nomination du nouveau Premier ministre ne sera pas chose facile, estiment les acteurs politiques du pays. Mises à part les enquêtes de moralité du prétendant, les Malgaches attendent de ce nouveau chef du gouvernement sa capacité à accélérer la mise en œuvre de la politique générale de l’État, proposée par le Président de la République.
Dans le souci de mettre en application le programme présidentiel, le futur PM devra être une personnalité ayant une même vision que le président de la République. Un homme qui obéit aux directives du chef de l’État. L’impératif de développement économique et social ne permet pas un blocage au sein de l’Exécutif et réclame une parfaite harmonie des institutions de l’État. C’est ce que souhaitent les parlementaires indépendants qui roulent pour la stabilité à Madagascar.
Une autre frange de l’opinion souhaite que le nouveau Premier ministre soit beaucoup plus technocrate que politique. Le côté politique est beaucoup plus réservé au chef de l’État et aux chefs d’Institution, avance-t-on. Le nouveau PM doit avoir une capacité d’adaptation avec l’administration de l’État dans la mesure où l’une des priorités de Hery Rajaonarimampianina est de restaurer l’État de droit. Par conséquent, le nouveau chef du gouvernement sera quelqu’un qui a les mains propres, qui ne traîne pas des boulets, immédiatement opérationnel et qui osera prendre des décisions fermes pour réaliser cette initiative présidentielle.
Les relations avec la Communauté internationale constituent également un point essentiel du nouveau PM. Cet homme d’État, et non de pouvoir, doit être capable de discuter avec les bailleurs de fonds. Il devra être bon négociateur pour que Madagascar puisse bénéficier des programmes d’aide au développement. Des programmes qui seront relancés après 5 années de crise politique grave.
Une source auprès de la Haute Cour Constitutionnelle d’avancer que la nomination du nouveau chef du gouvernement devra passer par l’application des règles et textes légaux tant nationaux qu’internationaux.
La Constitution, elle, dans son article 54, prévoit que le PM est nommé par le président de la République. Toutefois, les conventions et traités internationaux devront également être pris en compte par le chef de l’État dans le cadre de cette nomination. Le respect des traités internationaux devra ouvrir la porte à la reprise de la coopération internationale.
Marc A.
