Conjoncture : Les 2 avocats de Ravalomanana de nouveau évincés
L’affaore Marc Ravalomanana n’a pas fini de faire parler d’elle. Faut-il rappeler que Marc Ravalomanana avait requis la présence de tous ses avocats à son audition ? Les avocats sont là, mais l’audition n’a toujours pas eu lieu…
Les deux avocats malgaches, conseils de Marc Ravalomanana, l’ancien président de la République, n’ont toujours pas eu, jusqu’ici, l’occasion de s’entretenir avec leur client, a confié, hier, Benjamin Andriamihanta de la Mouvance Ravalomanana pendant une interview qu’il a donnée à Ambatobe. Selon ses explications, Me Hasina Andriamadison et Me Désiré Randrianarivelo n’ont pas été autorisés à s’introduire dans l’enceinte de L’Amirauté d’Antsiranana, alors qu’ils étaient sur place avec leur confrère sud-africain Brian Currin. Notre interlocuteur s’est alors demandé les raisons de cette marginalisation…
Benjamin Andriamihanta estime que les procédures judiciaires menées à l’encontre de Marc Ravalomanana ne sont pas encore lancées, ce qui avait sans doute amené à cette interdiction, a-t-il avancé. « Puisqu’il n’y a pas de chef d’inculpation, il serait sans doute inutile de recourir aux services d’un avocat !», a-t-il ironisé.
Par ailleurs, il a reconnu que la situation semble confuse quant à la détention de Marc Ravalomanana en résidence surveillée, puisque les autorisations ne sont pas claires, si elles proviennent de la Présidence ou bien du Président de la République en personne.
En ce qui concerne la visite de la famille de l’ancien Chef d’État à Antsiranana, ce membre de la Commission Électorale Nationale Indépendante de la Transition (CENIT), représentant la mouvance Ravalomanana, a précisé que Lalao Ravalomanana a quitté la Capitale jeudi 27 novembre pour rejoindre son mari à Antsiranana. Il n’a pas écarté l’éventualité d’une visite prolongée de l’ex Première Dame à son époux.
En revanche, Benjamin Andriamihanta a fait savoir que le statut de l’ancien Chef d’État reste jusqu’ici le même que celui du 13 octobre 2014. Il est placé en résidence surveillée pour des raisons politiques.
En ce qui concerne la plainte de l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) au sujet du retour d’exil de l’ancien président, ce membre de la Mouvance Ravalomanana a fait savoir qu’il est regrettable de détenir les 5 personnes inculpées qui n’étaient même pas, d’après lui, des passagers du vol en question.
Marc A.
