Conjoncture : Les Officiers de Rajoelina exclus et sans poste
Le Régime procède à une restructuration notamment au sein des Forces Armées. Les Officiers de l’ancien régime de la Transition sont mis sur la touche. Quoi qu’il en soit, le processus de réconciliation est toujours de mise chez l’entité militaire.
Des officiers supérieurs et des officiers généraux militaires sont mis sur la touche depuis l’accession du Président de la République Hery Rajaonarimampianina au pouvoir. Ce sont surtout les officiers qui se trouvaient aux côtés d’Andry Rajoelina lors de la transition qui sont écartés. Parmi eux, l’on peut citer l’ancien numéro un des Forces d’Intervention Spéciale (FIS) le colonel Lylison René.
Cette structure au niveau de la Présidence de la Transition a été dissoute. L’ancien porte-serviette d’Andry Rajoelina, le colonel Fidy, ainsi que l’ancien Commandant de la Gendarmerie le Général Richard Ravalomanana connaissent le même sort. De source sûre, les deux colonels sus-mentionnés se trouvent actuellement sans poste, en dépit de leurs expériences en matière de rétablissement de l’ordre public et de lutte contre le banditisme. Ces officiers sont écartés du pouvoir, ils se taisent pour le respect de l’obligation de réserve à laquelle les militaires sont soumis.
La réconciliation au sein de l’Armée se poursuit, selon le MINDEF
Pour écarter toute forme de malaise au sein des Forces Armées après ces longues années de crise, les militaires se sont décidés à adopter la paix entre frères d’armes. Le Général de Division Dominique Rakotozafy, ministre de la Défense nationale, rassure en disant que les Forces Armées entreprennent actuellement un processus de réconciliation. Plusieurs étapes ont été franchies depuis la mise en place du premier gouvernement de la Quatrième République. Ce processus implique, en outre, l’inclusion de certaines personnalités de différents domaines d’intervention, si auparavant, celles-ci avaient été exclues de toutes prérogatives décisionnelles.
L’attribution de grades et de titres aux militaires qui avaient été relégués au second plan à une certaine période de la vie nationale, figure également dans ces mesures. Sans oublier le transfert des détenus militaires qui ont été incarcérés dans les prisons de Tsiafahy vers Antanimora. Dans le cas des trois autres officiers militaires qui croupissent toujours dans la prison de Tsiafahy, « le ministère de la Défense nationale examine actuellement leur dossier de transfert », a fait savoir le Général de division Dominique Rakotozafy.
De l’avis du ministre, l’atteinte des objectifs liés à la réconciliation nécessite un processus continu et à long terme.
Vola R
