Conjoncture politique : Didier Ratsiraka insiste sur la nécessité d’une table-ronde des acteurs nationaux

Conjoncture politique : Didier Ratsiraka insiste sur la nécessité d’une table-ronde des acteurs nationaux

 

L’ancien Président Didier Ratsiraka n’a pas manqué de parler de la conjoncture nationale avec la presse, samedi dernier, à l’occasion de la célébration à la fois des 40 ans du parti AREMA et de ses 80 ans, à Fianarantsoa.
Dans son intervention, l’Amiral a insisté sur la nécessité d’un dialogue élargi avec l’ensemble des acteurs de la vie nationale pour combattre la pauvreté. Il a ainsi appelé les actuels dirigeants, les anciens Chefs d’Etat, la société civile, à se concerter autour d’une table afin de lutter efficacement contre la pauvreté et de décanter la situation après ces crises cycliques que le pays a endurées. «Ce n’est pas moi qui ai dit que nous sommes dans la pauvreté, mais plutôt la Banque mondiale, le FMI, les dirigeants, les opposants…», avait avancé l’ancien Président de la République.
Au sujet de la situation d’insécurité et de la recrudescence des actes des dahalo, Didier Ratsiraka a souligné que les forces de l’ordre ne disposent pas de moyens matériels efficaces. «La dotation de matériels de pointe et modernes est d’une importance capitale», d’après lui.
D’ailleurs, il a voulu s’adresser aux «dahalo» pour leur faire savoir qu’ils se font exploiter par des «businessmen». Pour justifier ses arguments, il a indiqué que si les dahalo gagnent 500.000 fmg pour un acte, les spéculateurs ou instigateurs, eux, empochent jusqu’au milliard de fmg. «Vous vous suicidez et en même temps vous tuez également vos proches…», tel est son message, adressé aux voleurs de bovidés. Toutefois, il a fait remarquer et conçoit d’ailleurs, que la cause de ces actes répressifs n’est autre que la pauvreté…
Par ailleurs, l’ancien Président a fait savoir que sa tournée régionale dans le cadre de la célébration du 40ème anniversaire de l’AREMA ne consiste pas du tout à préparer le terrain pour les présidentielles de 2018. «Je n’ai jamais cherché à briguer un poste», a-t-il souligné. Histoire de démontrer qu’il n’était pas un homme assoiffé de pouvoir.
La double célébration à Fianarantsoa a été caractérisée par un carnaval dans la capitale Betsileo et par son intervention dans les activités de l’AREMA au complexe Sofia.

Marc A.

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