Conjoncture : Que sont devenus les bras droits de Marc Ravalomanana ?
Les alliances et… affinités politiques se font et se défont au gré des politiciens. Les alliés d’hier deviennent adversaires, voire, ennemis politiques, de demain. Chaque leader, chaque dirigeant de parti dispose généralement de sa propre équipe. Mais celle-ci ne resetra pas toujours fidèle au poste. Politique ou… nécessité oblige ! L’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana en fait les frais.
Que sont devenus les bras droits de l’ancien président de la République Marc Ravalomanana ? Ils ont été les figures de proue du mandat de Ravalomanana. Les événements de 2009 ainsi que la sévérité du suffrage universel les ont renvoyés à de nouvelles occupations. Les élus et collabo- rateurs proches de l’ancien chef d’Etat ont repris des voies différentes.
Raharinaivo Andrianantoandro
Raharinaivo Andrianantoandro, l’un des fondateurs du parti TIM et ancien président national de ce parti, s’est séparé de Marc Ravalomanana en 2011. Après avoir milité en faveur du mouvement légaliste de 2009 et 2010, l’équipe de Raharinaivo Andrianantoandro avait alors intégré le gouvernement de la Transition. L’ancien député d’Ambohidratrimo a été nommé par Andry Rajoelina président du Congrès de la Transition. Après son passage au perchoir de Tsimbazaza, Raharinaivo Andrianantoandro s’est retiré de la politique. Mais après des années hors caméra et micro, il revient sur la scène politique et prend position. Il choisit de soutenir le régime de Hery Rajaonarimampianina. L’ancien président du parti TIM fait partie intégrante de la plateforme politique «Vondrona Miaro ny Safidim-bahoaka sy ny Ara-dalàna», connue sous le sigle VMSA. Pas plus tard que mercredi dernier, cet ancien collaborateur de Ravalomanana refait surface, lors de la conférence de presse donnée par la VMSA. Il a même été au premier plan et a joué le rôle de porte-parole de cette plateforme politique.
Rajemison Rakotomaharo
L’ancien président du Sénat Rajemison Rakotomaharo poursuit son parcours politique aux côtés de Marc Ravalomanana. Après avoir occupé le poste d’ambassadeur de Madagascar à Genève durant la Transition, Rajemison Rakotomaharo a tenté sa chance aux Présidentielles de 2013 sous les couleurs du parti Mamafisoa. Mais, après sa défaite à ces présidentielles, il a choisi de réduire ses apparitions publiques et ses activités politiques. D’ailleurs, Mamafisoa n’avait présenté aucun candidat aux communales. Rajemison Rakotomaharo a soutenu la liste des candidats présentée par le parti TIM. Il est apparu aux côtés de Lalao Ravalomanana lors de l’ouverture de la campagne électorale des communales.
Moxe Ramandimbilahatra plus de sons, plus d’images
L’ancien conseiller politique de Marc Ravalomanana entretient toujours le mystère. Impossible de le joindre, pour qui n’est pas de son premier cercle. Il a été aperçu aux assises nationales de réconciliation nationale, organisées par le FFKM au CCI Ivato au mois de Mai 2015.
Il est toujours membre du parti TEZA dont il est le fondateur, en 2008. Mais, impossible de connaître ses opinions depuis les événements de 2009.
Quoi qu’il en soit, son parti continue de rouler pour Marc Ravalomanana. Moxe Ramandimbilahatra cède la place à Ihanta Randriamandrato et à Jean-Louis Rakotoamboa en ce qui concerne la direction du parti TEZA. Retour aux sources pour Moxe Ramandimbilahatra. Ce grand historien a retrouvé sans peine ses fonctions dans l’enseignement. Il continue de donner des cours à l’Université.
Fetison Rakoto Andrianirina
Fetison Andrianirina a joué le rôle de chef de file de la mouvance Ravalomanana lors des différentes négociations de sortie de crise, puis nommé co-président de la Transition. Fetison Rakoto Andrianirina se positionne actuellement loin du parti TIM. Son parti, le Renouveau pour la Démocratie Sociale (RDS) se trouve sur l’aile gauche des mouvements politiques. Cette semaine, ce candidat malheureux aux présidentielles de 2013 s’est exprimé sur l’évolution de la situation politique du pays. De son avis, «le Président de la République doit traduire les aspirations des Malgaches sans se laisser enfermer dans des considérations partisanes».
Vola R
