Conjoncture : Rakotovao retire sa plainte à la demande du président
La détention provisoire de Jean Luc Rahaga directeur de publication de Madagascar Matin, et Didier Ramanoelina, son rédacteur en chef, n’a cessé d’alimenter les débats depuis lundi dernier. Le verdict est ettendu pour demain. La situation a pris une autre tournure hier, suite à la demande du Président Hery Rajaonarimampianina…
«J’ai demandé au Ministre d’Etat, Rivo Rakotovao, de retirer sa plainte », a indiqué hier au Palais d’Etat d’ Iavoloha le Président Hery Rajaonarimampianina. Il estime que la liberté de la presse existe à Madagascar, mais il y a des limites à ne pas dépasser puisque la liberté d’expression doit respecter les termes de la Constitution. Les sanctions constituent ainsi des balises, a-t-il précisé, mais il déplore la détention préventive de Jean Luc Rahaga et de Didier Ramanoelina en précisant que l’emprisonnement des journalistes est exagéré.
La réaction du Ministre d’Etat chargé des infrastructures, de l’équipement et de l’aménagement du territoire ne s’est pas faite attendre. «Nous avons décidé de retirer la plainte», a indiqué Rivo Rakotovao, Ministre d’État chargé des Infrastructures, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire, entouré des deux Ministres dont les noms ont également été évoqués dans le «fameux» courrier du lecteur publié dans Madagascar Matin : le Ministre de l’Environnement, Anthèlme Ramparany, ainsi que le Ministre du Commerce et de la Consommation, Narson Rafidimanana.
Le Ministre d’Etat, Rivo Rakotovao, a repris les termes du Président Hery Rajaonarimampinina selon lesquels cet acte de retrait n’est pas une faiblesse mais un signe de sagesse «tsy fahalemena fa fahamendrehana». Cette décision a été prise pour apporter un certain apaisement pouvant mener vers un développement et non une situation conflictuelle, de l’avis du plaignant. Il n’a pas manqué de souligner qu’il y a un principe de séparation de pouvoir et que la balle est dans le camp de la Justice en ce qui concerne la suite de la procédure.
C.R
