Conjoncture : Ravalomanana n’est pas un opposant
Logiquement, Marc Ravalomanana et sa mouvance devraient se trouver dans l’opposition. Ce qui n’est pas le cas selon les dires de l’intéressé… qui attend, peut être, un retour d’ascenseur.
La mouvance Ravalomanana confirme son soutien au régime Rajaonarimampianina. Hanitra Razafimanantsoa, députée élue sous les couleurs de ladite mouvance, avait indiqué hier qu’aucune décision contraire à ce qui a été établie, depuis Janvier de cette année, n’a été prise. « Tant que les échanges et le dialogue sont maintenus, nous n’avons pas de raisons de rompre notre soutien au régime actuel », a-t-elle souligné.
C’était une occasion pour ce parlementaire de démentir les rumeurs d’un ultimatum que certains membres de la mouvance auraient déposé ces derniers jours. La mouvance Ravalomanana estime ainsi que le retour de son chef de file est attendu pour ce 20 Août, en se basant sur le programme de réconciliation initié par le Comité de Réconciliation Nationale (CRN) et dévoilé le 25 Juillet dernier. « Certains auraient peut être mal-interprété cette annonce, a-t-elle avancé, en qualifiant cette attente d’ultimatum ».
Cette position de sa mouvance a été rappelée à maintes reprises par l’ancien chef d’État, Marc Ravalomanana, lors de ses interventions. Il a précisé, lors de sa dernière conférence de presse téléphonique, qu’il n’entend pas renier sa parole. D’ailleurs, il a souligné qu’il avait annoncé à Hery Rajaonarimampianina son soutien et son appui dans plusieurs domaines, en vue du développement rapide Madagascar. L’ancien Président de la République a affirmé, lors de son inter-
vention, avoir beaucoup agi sur la levée des sanctions contre Madagascar au niveau de plusieurs instances internationales, à travers des travaux de lobbying.
Par ces faits, la mouvance Ravalomanana n’entend pas pour le moment se détacher du régime. En revanche, les membres de la mouvance Ravalomanana ont tenu à souligner qu’ils tiennent à dénoncer toute forme d’irrégularités qui pourraient nuire à la bonne marche des affaires de l’État. Un point que certaines personnalités du régime actuel ont du mal à accepter, des fois.
Marc A.
