Conseil de gouvernement : Arrêt immédiat de tout remblayage à Antananarivo
La saison des pluies n’est généralement pas recommandée pour effectuer des travaux relatifs à la construction. La terre, imbibée d’eau, ramollit facilement pour devenir de la vase. Les autorités ont adopté des dispositions à ce sujet.
Le gouvernement a pris les choses en main hier en vue d’assainir la ville d’Antananarivo. En effet, le Conseil de gouvernement d’hier a décidé et ordonné l’arrêt immédiat de tous les travaux de remblayage de la plaine d’Antananarivo et en particulier de la zone d’Analamanga.
Ces dernières semaines, les critiques ont fusé de partout, tant dans la presse que dans les milieux politiques, sur ces travaux effectués sur plusieurs périmètres irrigués de la capitale. Ces travaux deviennent même source de tension sociale entre les propriétaires des terrains et les riverains. D’ailleurs, les dirigeants de l’Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d’Antananarivo (APIPA) ont verbalisé cette semaine deux remblais de terrain dans la capitale, de tels travaux étant interdits durant la saison pluvieuse.
Outre l’arrêt immédiat des travaux de remblayage, le dégagement et le transport urgent des déchets et ordures ménagers avaient été ordonnés tout comme la réparation des routes et voies urbaines. Le Conseil de gouvernement a ainsi décidé de mobiliser des ressources en vue d’appliquer ces dispositions. Les ministères concernés sont saisis pour prendre les dispositions nécessaires en vue de mettre en œuvre ces décisions.
En dépit des financements octroyés à la Commune Urbaine d’Antananarivo, les responsables de la CUA ont du mal à gérer l’assainissement de la capitale, se lamentent les usagers des voies publiques. Les automobilistes se plaignent des « nids de poules » qui jonchent la chaussée, tandis que les habitants expriment leur mécontentement de l’état lamentable des rues et ruelles des quartiers. Il en est de même des familles qui habitent aux alentours des emplacements des bacs à ordures de plusieurs quartiers de la capitale.
Marc A.
