Les préparatifs du second tour des élections, ou encore l’issue de celui-ci, ne manquent pas de générer une certaine tension chez nos politiciens. Il ne serait donc pas surprenant que ces tensions virent à des gestes parfois inconsidérés…
Le Conseil des ministres de mercredi dernier n’était pas comme les autres. En effet, le Président de la République par intérim a saisi l’occasion pour rappeler à l’ordre sur l’intervention de personnalités étrangères dans le cadre d’une conférence sur la sécurité. Une intervention et une initiative jugées inopportunes en regard de la souveraineté nationale, et rentrant, d’autant plus, dans le cadre d’une période de campagne électorale. La mise en avant de matériels stratégiques de défense, sujets à une réglementation stricte, a aussi été pointée du doigt à cette occasion. Des membres du gouvernement n’ont pas été insensibles voire frustrés. Un groupe de ministres menaçait de sortir de la salle de séance. Mais au final seul un ministre s’est décidé de sortir. Selon le communiqué de la Présidence, ce membre du gouvernement se sentait lésé dans le temps imparti aux échanges sur le sujet abordé. Le Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur qui n’ont pas pu retenir leur collègue à cette occasion.
Selon les informations recueillies, le Président Rivo Rakotovao a saisi le Conseil des ministres de mercredi pour faire un tour d’horizon de la conjoncture actuelle et notamment la nécessité de prendre des mesures qui s’imposent. La lutte contre les actes de kidnapping et la réorganisation de la Commission mixte d’enquête qui sera désormais opérationnelle 24h/24, ont été portées à la connaissance du Conseil. Ainsi, un magistrat référant a été nommé et placé à sa tête et la Direction Générale de l’administration pénitentiaire y est associée. Le Président Rivo Rakotovao a demandé que les sanctions infligées aux délinquants soient exemplaires.
Par ailleurs, la situation de l’épidémie de rougeole et des dispositions prises ont été évoquées durant le Conseil. Il a été indiqué que la campagne de vaccination menée dans le cadre de la Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant, et d’autres à venir dès réapprovisionnement en vaccin sont entamées. Les soins sont désormais gratuits, notamment au niveau du Centre hospitalier d’Andohatapenaka, où un service dédié est spécialement mis en place.
Marc A.
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