Les rencontres de la délégation malgache avec les partenaires techniques et financiers étrangers, en marge des assemblées annuelles du groupe de la Banque Mondiale et du FMI, à Washington, ont été fructueuses. La délégation a été reçue, il y a quelques jours, par l’équipe de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) conduite par le président de son Conseil d’administration, le Professeur Okey Oramah. Notons que l’Afreximbank consacre une grande partie de ses financements aux infrastructures routières. L’institution est, cette fois, disposée à investir 60 milliards USD dans le réseau routier en Afrique.
« Une enveloppe de 200 millions de dollars est disponible pour financer les projets d’autoroutes à Madagascar à un taux concessionnel », selon les informations relayées par le ministère de l’économie et des finances. Pour rappel, la construction d’une autoroute reliant Antananarivo et Toamasina, qui constitue l’artère principale du réseau routier de Madagascar, permettra de fluidifier l’acheminement des importations et exportations.
Ayant comme objectif «de stimuler une expansion et une diversification cohérente du commerce africain», Afreximbank promeut, facilite et finance le commerce national et international dans ses investissements via des prêts à courts, moyens ou longs termes. C’est en ce sens que les sujets soulevés durant cette réunion étaient axés sur l’énergie, dont la JIRAMA, ainsi que les infrastructures routières de Madagascar.
Lors de son dernier déplacement à Toamasina, le président Andry Rajoelina a annoncé que les travaux de construction de l’autoroute Antananarivo-Toamasina débuteront avant la fin de cette année. Le conseil des ministres de la semaine dernière a, par ailleurs, précisé que cette autoroute fait partie des travaux du Plan Emergence Madagascar pour rattraper le retard de Madagascar. Le décret de déclaration d’utilité publique du projet a été adopté le 12 octobre dernier. Comme des propriétés privées sont concernées par le projet, les propriétaires concernés devront se préparer aux mesures qui seront prises par l’Etat soit par « acquisition par voie amiable », soit par «expropriation pour utilité publique si aucune entente n’est trouvée avec les propriétaires », précise le communiqué du conseil des ministres.
C.R
