Coopération avec la France : Le Mozambique supplante Madagascar
Madagascar a toujours été un partenaire priviliié de la France, étant donné que les deux pays partagent une histoire commune. Une situation qui risque d’être modifiée dans les mois ou les années à venir…
Les relations entre Antananarivo et Paris sont-elles toujours bonnes ? La question se pose depuis quelques jours, après les séries de déclarations et les mouvements nationalistes revendiquant la restitution des Îles Éparses à Madagascar.
Le Mozambique, un des pays en voie de développement dans la zone de l’Océan Indien, est actuellement courtisé par la France dans le cadre de l’exploitation gazière et pétrolière, d’une part, mais également dans le cadre de la sécurisation maritime. Pas plus tard que le 29 Octobre dernier, une forte délégation française composée des préfets de La Réunion et de Mayotte ainsi que celui des Terres Antarctiques et Australes Françaises (TAAF) a visité le Mozambique, sous l’égide de SEM Bruno Clerc, ambassadeur de France à Maputo.
L’enjeu est de taille puisqu’il s’agira de l’exploitation des ressources gazières dans le Nord du Mozambique, d’une part, mais également des activités maritimes, dont la pêche dans le Canal de Mozambique que ce pays membre de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) départage avec Madagascar pour son important stock de poissons.
Le Mozambique et les Îles Éparses
Le dossier des Îles Éparses concernera-t-elle le Mozambique ? De forts soupçons pèsent à travers ce déplacement de la délégation française à Maputo. Même s’il n’a pas été officiellement évoqué, le sujet n’est pas tabou dans le cercle français. « Il est clair que la France aurait intérêt à ce que le Mozambique ne se positionne pas dans le cas où Madagascar en viendrait à hausser le ton », a confié au journal Le Monde, un diplomate français. En effet, l’Île de Juan de Nova, figurant dans la liste des territoires revendiqués par la Grande Île représente 6 à 12 milliards de barils de pétrole.
Les projets de développement et d’exploitation industrielle de grande enver-
gure auront de fortes chances d’être implantés au Mozambique au détriment de la Grande Île. D’ailleurs, les Français entendent appuyer ce pays d’Afrique Australe dans le cadre du Fonds Européen de Développement (FED). Ces faits font suite à la visite du président mozambicain, Filipe Nyusi, à Paris en Juillet dernier.
La question est de savoir si le gouvernement malgache n’inspire plus confiance aux investisseurs français ? La sécurité des investissements présente-t-elle des risques dans la Grande Île ? Autant de questions qui cherchent des réponses.
Marc A.
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