Coopération : Baisse de l’aide au développement
Les rapports sur la Coopération au Développement édités depuis 2009 par le Ministère en charge de l’économie fournissent des données sur la réalité de l’aide au développement. Il semblerait que l’aide au développement suit le mouvement d’un yoyo.
Le total de l’aide au développement dont Madagascar a bénéficié, tous types de financement confondus, est passé de 509,89 millions USD en 2013 à 671,99 millions USD en 2014, soit une augmentation de 21,20%.
En revanche, selon les données provisoires, en dépit d’un retour à l’ordre constitutionnel, une baisse de l’aide au développement a été notée en 2015, marquant la nécessité d’améliorer la gouvernance, l’effectivité de l’Etat de droit et la stabilité a-t-on appris au cours de la présentation du Rapport sur la Coopération au Développement 2014-2015, qui s’est tenue au Plan d’Anosy.
Sahondra Rambolanomenahosolo, Directeur des Coopérations Économiques Extérieures au sein du Ministère de l’Économie et du Plan a toutefois indiqué que les données de 2015 ne sont que provisoires. Et de poursuivre que de nombreux projets ne sont pas inscrits dans la Loi de Finances.
Elle estime que les négociations avec le Fonds Monétaire International ainsi que la prochaine tenue de la Conférence des Bailleurs permettront d’augmenter les financements dont bénéficiera la Grande Ile.
L’année 2015, première année de mise en œuvre du Plan National de Développement, des financements ont été octroyés à chaque axe. L’axe 1 (Gouvernance, Etat de Droit, Sécurité, Décentralisation, Démocratie,
Solidarité nationale) a bénéficié de 113 millions USD pour lequel la Banque Mondiale a apporté la plus grande part avec 55,02 millions USD de décaissement effectif. L’axe 2 «Préservation de la stabilité macroéconomique et appui au développement» a été financé à hauteur de 97,7 millions USD et la France y a contribué à hauteur de 44, 69 millions USD.
Importance du rapport
Le Rapport sur la Coopération au développement présenté hier décrit l’évolution des flux financiers de l’aide extérieur et analyse leur répartition par secteurs, régions et agences de développement dans le cadre des coopérations multilatérales, bilatérales, décentralisées et en lien avec les ONG. Il se veut être un outil de suivi de l’évolution du financement extérieur lié à la politique sectorielle et à la mise en œuvre du PND, un outil de planification de l’aide à la prise de décision dans la gestion des coopérations au développement mais aussi un outil d’information pour tous les acteurs de développement permettant de suivre et d’évaluer l’aide.
Le rapport, présenté hier, est le fruit de la collaboration entre le Ministère de l’Économie et du Plan et le Secrétariat Technique Permanent pour la Coordination de l’Aide de la Primature, avec l’appui technique et financier du PNUD.
C.R
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