Coopération : Feu vert du FMI
Le processus de retour à l’ordre constitutionnel est enclenché et c’est la condition sine qua non de la reprise des aides internationales. Le FMI fait partie des bailleurs de fonds à annoncer la reprise de sa coopération avec Madagascar.
Christine Lagarde a donné son feu vert à la reprise de la coopération entre Madagascar et le Fonds Monétaire International (FMI).
Le ministre des Finances et du Budget, Lantoniaina Rasoloelison, a reçu, hier, un courrier électronique l’informant de cette décision favorable à l’économie de la Grande île et s’en réjouit.
D’après les explications fournies par le ministre, cette décision permet de regagner la confiance des créanciers et de relancer les négociations avec d’autres bailleurs de fonds internationaux.
Voici un extrait de cette lettre : « (…) suite à cette décision le gouvernement de Hery Rajaonarimampianina peut adresser au FMI les requêtes pour les transactions financières, demander une assistance technique et participer à la surveillance au titre de l’article 4 du statut du FMI».
Cette décision de Christine Lagarde, Directeur Général du FMI, ouvre la voie à la participation de Madagascar à l’Assemblée de Printemps qui se tiendra à Washington au mois d’avril prochain. Grâce à cette reprise de la coopération avec le FMI, Madagascar peut prendre part au vote de gouverneur.
Négociations des prêts
Le FMI aide les pays membres à rétablir la stabilité macro-économique en participant à l’élaboration de programmes de redressement et en accordant des prêts pour les appuyer. Les programmes de prêts du FMI sont conçus selon les besoins spécifiques des pays membres. Ces dernières années, la plupart des prêts ont été accordés par le biais de la facilité pour la réduction de la pauvreté pour la croissance FRPC. Le FMI accorde également d’autres types de prêt, notamment une aide d’urgence.
Faut-il rappeler que la coopération de Madagascar avec le FMI a été suspendue en 2008 sous le régime Ravalomanana, suite à l’acquisition de l’appareil Air Force One II ?
La nouvelle coopération va donc se baser sur de nouvelles négociations. Il s’agira, dans un premier temps, de définir un accord. En principe, avant qu’un pays membre ne contracte un prêt, ses autorités et le FMI doivent s’accorder sur des mesures économiques. L’engagement du pays à appliquer ces mesures fait partie intégrante de l’accord. Il permet de s’assurer que les ressources obtenues serviront effectivement à régler les problèmes de balance de paiements. Cet engagement contribue également à attirer le concours des autres créanciers et bailleurs de fonds.
La reprise de la coopération entre Madagascar et le FMI a été le fruit du retour à l’ordre constitutionnel, notamment à l’élection du Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, précise Lantoniaina Rasoloelison. Le gouvernement, tel qu’il se présente actuellement, est en mesure d’entamer ces négociations, si l’on se réfère aux explications du ministre des Finances et du budget.
Au programme, une délégation malgache fera le déplacement à Washington au mois d’avril prochain pour discuter des programmes que le pays engagera avec le FMI.
Vola R
