Corruption : Des députés et hauts conseillers convoqués
La corruption n’aurait jamais été aussi accentuée que ces derniers temps. Pauvreté ? Intérêts pécuniaires ? Ou tout simplement avidité excessive ? Le cercle des politiciens en serait particulièrement concerné.
Les informations continuent de circuler selon lesquelles la corruption règne en maître à l’Assemblée Nationale. Les bruits ont davantage couru durant le vote portant sur la mise en accusation aux fins de déchéance du Président de la République. Dans de tels cas, le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) récolte, d’abord, les informations, les analyse, puis procède à un recoupement avant d’ouvrir une enquête proprement dite, selon les précisions apportées par son Directeur Général Jean Louis Andriamifidy. Plusieurs étapes ont été franchies et la finalisation des recoupements est en cours. Des noms circulent et les personnes soupçonnées et/ou impliquées devraient être interrogées d’ici quelques jours.
Des membres de la Haute Cour Constitutionnelle ne sont épargnés par ces rumeurs, cette institution ayant été chargée de statuer sur la requête de mise en accusation aux fins de déchéance, la Haute Cour de Justice n’étant pas encore mise en place. La procédure engagée est la même que celle évoquée précédemment. La loi doit être appliquée, a souligné le DG du BIANCO en mettant l’accent sur l’égalité de tous devant la loi.
Stratégie nationale de lutte contre la corruption
La nouvelle stratégie décennale de lutte contre la corruption a été élaborée et devrait être validée incessamment en Conseil des Ministres. Les acquis des dix années de mise en œuvre de la précédente stratégie ont été capitalisés et il s’agissait également de pallier aux manquements afin d’atteindre les nouveaux objectifs de l’horizon 2015. Cette nouvelle stratégie comprend trois objectifs, sept axes d’intervention et neuf secteurs prioritaires, a fait savoir Jean Louis Andriamifidy.
Bois de rose
Par ailleurs, en ce qui concerne la lutte contre le trafic de bois de rose, les actions du BIANCO sont, pour l’heure, limitées. Le Bureau Indépendant Anti-Corruption ne peut révéler les noms de ceux qui sont impliqués dans les trafics tant que le Tribunal Spécial chargé des affaires de bois de rose ne voie pas le jour.
C.R
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