Coupure d’éléctricité dans les ministres : Poursuite pénale contre les responsables ?
Imbroglio à la Jirama. Si les responsables se démènent pour trouver une issue à la crise, leurs propositions butent sur l’intransigeance des grévistes, des « jusqu’au boutistes» qui n’hésitent pas à «péter les câbles»
Le dossier concernant la coupure des connexions électriques dans les ministères par les employés grévistes de la JIRAMA risque d’aller loin, à en croire les informations qui circulent ces derniers jours. L’incident survenu mardi soir à Ambohijatovo Ambony, au ministère de l’Eau, a eu des effets collatéraux et les victimes n’écartent pas l’idée de porter l’affaire devant la Justice, a-t-on appris. En effet, les employés grévistes ont coupé la connexion d’électricité qu’ils estimaient alimenter uniquement le ministère de l’Eau. Au fait, le câble sectionné alimentait également le voisinage du ministère suscité. Les bâtiments environnants ont été privés d’électricité. Les abonnés se sont plaints par la suite auprès de la JIRAMA qui a envoyé une équipe d’intervention rapide non gréviste.
Selon des responsables de la compagnie, les employés grévistes n’avaient pas été mandatés pour exécuter la coupure d’électricité et d’eau des ministères. D’ailleurs, des huissiers ont été dépêchés hier dans les 3 ministères ciblés par ces grévistes à savoir le ministère de l’Eau à Ambohijatovo Ambony, le ministère de l’Énergie à Ampandrianomby et le ministère des Finances et du Budget à Antaninarenina. Au final, les employés grévistes n’ont pas pu passer à l’acte hier.
Conflit interne entre employés ?
Les employés de la JIRAMA sont clairement divisés dans la démarche à suivre. Du moins, les syndicalistes sont partagés dans ce mouvement puisque 3 d’entre eux ont décidé de suspendre la grève après une manifestation de bonne volonté de l’État, à travers l’instauration d’un audit des contrats de la compagnie avec ses fournisseurs d’électricité. Les 8 autres ont choisi de poursuivre la grève et de maintenir leur position malgré un terrain d’entente trouvé après les séries de médiation menées par l’inspection du travail.
Le Président Hery Rajaonarimampianina a été intransigeant au sujet de ces revendications. Le plus important est de trouver une solution visant à réduire le coût de revient des achats d’électricité de la Jirama et non de couper les connexions des ministères alors que l’État subventionne cette compagnie à raison de 200 à 400 Milliards Ariary chaque année.
Marc A.
