A Madagascar, un enfant de moins de cinq ans sur deux (47%) est affecté par le retard de croissance dû à la malnutrition chronique. Il importe de mobiliser davantage de ressources et d’investissements pour réduire de manière significative le niveau et les effets de cette malnutrition.
Madagascar perd chaque année 14,5% de son PIB soit 1,5 milliard USD par an, selon une étude sur le coût de la faim, a rappelé hier Xavier Poncin, chargé de programme au PAM dans le domaine de la nutrition.
Ce coût de la faim résulte des pertes économiques liées à la malnutrition. La malnutrition impacte en effet sur le développement physique et le développement cognitif des individus et entraîne des coûts liés aux soins, un taux d’absentéisme élevé à l’école ou au travail, et une perte de productivité entre autres.
En luttant contre la malnutrition, on peut avoir un impact positif sur le développement économique. C’est dans ce cadre là que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) soutient le salon sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et les Initiatives pour le Développement Durable qui se tiendra prochainement. Notre interlocuteur est persuadé que l’implication de tous les acteurs, y compris le secteur privé, est indispensable pour atteindre les objectifs nationaux de lutte contre la malnutrition.
Rôle du secteur privé
Le secteur privé peut contribuer à la lutte contre la malnutrition de multiples manières, en développant par exemple de nouveaux produits nutritionnels adaptés à la population, en aidant le gouvernement à établir des normes, des standards de qualité en matière de nutrition ou en sensibilisant la population sur l’importance d’une bonne alimentation.
Cela fait aussi partie de l’axe de travail de la plateforme Anjaramasoandro présidée par Holisoa Andriamahazo Ramanantsoa et soutenue par le PAM. C’est une plateforme du secteur privé du mouvement SUN (Scaling Up Nutrition) à Madagascar dont le rôle est de soutenir la stratégie nationale de l’Office National de Nutrition et de sensibiliser les entreprises du secteur privé pour qu’elles rejoignent les membres. Les actions pour le renforcement de la nutrition revêtent divers aspects, allant de la mise au point d’un produit fortifié à la sensibilisation auprès des écoles ou des entreprises en passant par l’apprentissage de l’hygiène. Une augmentation de l’investissement du secteur privé est attendue.
C.R
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