La pandémie de Covid-19 impacte l’économie mondiale et les marchés de change. Face à une telle situation, une analyse de l’évolution de l’Ariary a été publiée par la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM).
Vendredi 12 Juin dernier, sur le marché interbancaire de devises, le dollar équivalaitF 0 à 3.818,80 Ariary et l’Euro à 4.301,65 Ariary selon les cours de référence du Marché Interbancaire de Devises. Le lundi 13 Janvier, ils étaient respectivement à 3.691,21 Ariary et 4.095,12 Ariary. La dépréciation de l’Ariary est ainsi incontestable. L’Ariary s’est ainsi déprécié de 3,15% par rapport au dollar et de 5,10% par rapport à l’Euro depuis Janvier.
Théoriquement, selon la Banky Foiben’i Madagasikara, « les taux de change sont déterminés par les offres et les demandes de devises, principalement le dollar US et l’Euro, sur le Marché Interbancaire de Devises (MID) ». Ce marché voit la participation des banques commerciales de la place qui exécutent des ordres d’achat ou de vente de devises pour le compte de leurs clients ou pour leur propre compte dans le cadre de leurs opérations avec l’étranger (importations, exportations, transferts, virements, …).
Il existe également des déterminants à long terme : les différentiels d’inflation d’une part, et les entrées et les sorties de flux financiers d’autre part. Quand le taux d’inflation à Madagascar est plus élevé que le taux d’inflation d’un pays étranger, le prix d’un même bien sera plus cher si on l’achète localement, « l’agent économique aurait tendance à acheter le bien à l’étranger et donc importe ». Par ailleurs, une importance prononcée des importations par rapport aux exportations va dans le sens d’une dépréciation de l’Ariary. Globalement, une dépréciation de la monnaie locale a lieu lorsque les sorties de devises étrangères sont supérieures aux entrées de devises.
« La baisse de l’ariary par rapport à l’Euro qu’on observe actuellement est en partie due à la remontée de l’Euro par rapport au Dollar sur les marchés internationaux, passant de 1,07 il y a 10 jours à 1,135 récemment », précise la BFM dans son analyse. Elle est aussi due au fait que notre balance des paiements est structurellement déficitaire, nécessitant l’achat de devises étrangères pour être à l’équilibre. « Il faut toutefois relativiser cette dépréciation », conclut la BFM.
Recueillis par Claudia R.
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