Une convention de collaboration a été signée le 2 juin par la Direction Générale des Affaires Judiciaires du ministère de la Justice, la Direction Générale des Impôts, l’Institut National de la Statistique (INSTAT), la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS) et l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM). Cette collaboration porte sur la digitalisation de la création d’entreprise à Madagascar.
Cette digitalisation via la plateforme « www.orinasa.edbm.mg » est une étape décisive afin de faciliter la procédure, réduire le temps de traitement des demandes et les coûts. C’est dans cette optique que le gouvernement a initié ce projet dans le cadre d’une réforme plus large qui est la mise en place de l’E-gouvernance.
Bien que des avancées majeures aient été observées dans le domaine de l’entrepreneuriat, des réformes structurelles doivent être entreprises afin d’améliorer la performance du pays en matière de création d’entreprises et d’amélioration du climat des affaires en général. Rappelons que dans le rapport Doing Business 2020 de la Banque Mondiale, Madagascar a été classé 80ème sur 190 pays pour l’indicateur «création d’entreprises» et à la 161ème place dans le classement global.
Selon Germain, Directeur Général des Impôts, l’initiative de l’EDBM de digitaliser les procédures rejoint les efforts déjà entrepris par le ministère de l’Économie et des Finances pour la mise en place de la télédéclaration et le télépaiement des impôts. «Cela va contribuer à augmenter la création d’entreprises dans le pays, si cela a été freinée ces deux dernières années par la crise économique mondiale liée à la pandémie de la Covid-19 » a-t-il enchaîné. Il a également annoncé la mise en place prochaine de la plateforme « e-salarié » qui est le fruit de la collaboration entre le ministère de l’Economie et des Finances et la Direction Générale de la CNaPS.
« Cette initiative revêt une importance particulière. Elle permettra à toutes les parties prenantes de détenir les mêmes informations en temps réels. Pour le cas de l’INSTAT, la digitalisation contribuera à l’amélioration de la qualité et de la fiabilité des données sur les entreprises, qui seront régulièrement utilisées pour mesurer l’évolution de l’économie dont les entreprises en sont les premiers acteurs, en particulier pour l’établissement des comptes nationaux » s’est exprimé pour sa part Isaora Zefania Romalahy, directeur général de l’INSTAT.
Recueillis par C.R.
