“Dahalo niova fo” : Le ministre de la Sécurité publique s’exprime
L’on parle souvent de “dahalo niova fo” ou de “dahalo convertis”, selon le Ministre de la Sécurité Publique, le Contrôleur General de Police Blaise Richard Ramandimbisoa. Mais il est plus approprié de parler de « dahalo nilavo lefona » et donc de reddition, « puisque ces bandits des grands chemins se sont décidés à capituler et de déposer leurs armes », a-t-il précisé. « C’est grâce à la stratégie, menée par les Forces de l’ordre, notamment la Gendarmerie nationale que cette reddition a pu se réaliser ».
Notre interlocuteur n’a pas manqué de souligner que la Police nationale a également contribué à restaurer la sécurité dans Maintiraino, région Melaky, en déployant des éléments de la FIP sur place, sans que les nouvelles n’aient été répandues. « Les bandits des grands chemins commencent à se rendre compte qu’il est temps d’abdiquer, et d’ailleurs nous n’allons pas reculer pour faire régner la sécurité », a-t-il fait remarquer.
Peut-on penser à une reddition des brigands de ville ?
Les « dahalo » exercent surtout en milieu rural et s’en prennent généralement au bétail. Mais dans les grandes villes aussi, l’insécurité est grandissante. Vols à la tire, attaques à main armée, cambriolages ici et là continuent de faire ravage.
Il serait difficile de croire que ces bandits qui agissent en ville (« jiolahy») vont emboîter le pas aux « dahalo » et déposer eux aussi leurs armes, selon le numéro un de la Police Nationale. « Il arrive qu’ils soient mieux équipés et plus armés que nous », déplore-t-il en soulignant, toutefois, que les éléments de la Police déploient les efforts nécessaires pour mettre la main sur les auteurs des actes de banditisme en ville.
Dispersion d’armes
Les armes éparpillées ne datent pas d’aujourd’hui. Selon les précisions du Ministre de la Sécurité Publique, c’est depuis les événements de 2002 et aussi ceux de 2009 que des armes ont été répandues et dispersées ici et là. L’Etat fournit actuellement des efforts pour que ces armes soient rendues. Plusieurs armes ont jusqu’ici été restituées. « Les individus impliquées dans ces affaires d’armes, civils ou militaires, devront encourir une peine sévère », a conclu le Ministre de la Sécurité Publique.
C.R
