L’effectivité de la décentralisation doit-elle attendre la mise en place du gouvernorat ? Une question que bon nombre d’observateurs se demandent après l’annulation du référendum constitutionnel prévu le 27 mai. Jusqu’ici, les 22 régions de Madagascar sont dirigées par des intérimaires dont les pouvoirs sont limités. Les Régions qui doivent être par le Chef de Région, les premiers responsables de leurs circonscriptions respectifs et chargés de mettre en œuvre les actions de développement économique et social de la localité. Ce dernier qui doit être élu au suffrage universel indirect comme le prévoit la loi 2015-08 modifiant certaines dispositions de la loi n° 2014-020 du 27 septembre 2014 relative aux ressources des Collectivités Territoriales Décentralisées, aux modalités d’élection, ainsi qu’à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions de leurs organes. Une région qui doit également être composée d’un conseil régional dont les membres sont également élus au suffrage universel indirect. En l’absence des Chefs de Régions, le mécanisme de la décentralisation s’annonce bloqué.
Les textes régissant les régions sont d’ailleurs en place depuis 2014 et dont certains ont été retouchés. Les politiciens militants de la mise en place de la décentralisation effective se demandent tout de même pourquoi ces textes sont laissés à l’abandon. En effet, les textes d’application de ces lois entérinées depuis 2015 n’ont pas été publiés jusqu’ici. Le nouveau régime doit-il apporter une retouche avant de rendre effective cette décentralisation ? La loi sur la représentation de l’Etat au niveau des régions et des provinces existe d’ailleurs. C’est également le cas des ressources de ces collectivités notamment des régions. La volonté politique est interpellée par les défenseurs de la décentralisation. A suivre.
Marc A.
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