Déclaration de patrimoine : Conditions des instances internationales
La rencontre d’hier de Jean Louis Andriamifidy, Directeur Général du Bureau Indépendant Anti Corruption (BIANCO) avec les députés de l’Assemblée Nationale de Tsimbazaza a été une occasion de parler de l’obligation de déclaration de patrimoine des officiels malgaches, notamment des membres des institutions de la République.
« Plusieurs instances internationales ont souhaité que les officiels malgaches déclarent leurs patrimoines », a souligné le DG du BIANCO. Un souhait que le numéro un du Bianco avait transmis aux députés hier pour ainsi rappeler que ce geste vise à rassurer la population, les partenaires internationaux et aussi les investisseurs de l’existence de la transparence à Madagascar.
De leur côté, les députés malgaches ne se sont pas opposés à cette initiative réclamée par la Constitution de la Quatrième République.
Jean Brunelle Razafitsiandraofa, député d’Ikongo avait souligné que les divergences tournaient toujours autour de la mise en application et des modalités de mise en œuvre de cette obligation. Pour sa part, Nicolas Randrianasolo, député de Betroka et non moins président de la commission de Défense de l’Assemblée Nationale soulignait qu’il attend le feu vert du bureau permanent. Toutefois, il a jugé nécessaire d’avancer dans ce sens. Toutefois, il estime que tous les responsables étatiques devront s’y soumettre pour arriver au développement de Madagascar.
Réformes sur la lutte contre la corruption
Le DG du BIANCO a fait part aux députés de la nécessité de la réforme dans la stratégie nationale de lutte anticorruption. Il s’agira, entre autres, de la réforme des structures existantes telles que le BIANCO et la chaîne pénale anticorruption. L’amélioration des textes relatifs à la lutte contre la corruption, notamment de la loi 2004-030 du 09 Septembre 2004 sur la lutte contre la corruption est également suggérée par Jean Louis Andriamifidy.
Le recul de Madagascar en matière de lutte contre la corruption pendant les 5 années de crise n’avait pas permis d’atteindre les objectifs fixés en 10 ans de travaux. L’objectif de 2004 était d’atteindre une note de 7/10 en 2014, si en 2013 nous avions obtenu une note de 2,8/10. Note que le nouveau DG entend redresser pour atteindre 5,4/10 en 2019 à travers la mise en œuvre d’une stratégie à moyen terme.
En matière de lutte anticorruption, le patron du BIANCO a souligné que l’éducation et la prévention constituent la majeure partie des travaux de son département. Des travaux qui nécessitent un budget important, ainsi que l’appui des députés à l’adoption de la loi des Finances.
Le DG du BIANCO a rappelé, tout comme Jean Max Rakotomamonjy, Président de l’Assemblée Nationale, l’obligation de Madagascar dans la lutte contre la corruption prévue par les conventions internationales ratifiées par les parlementaires malgaches.
Marc A.
