En dépit de quelques mois de décalage par rapport au calendrier initialement prévu, le mémorandum pour les conditions de décollage économique de Madagascar a bel et bien été présenté vendredi dernier. Les suggestions ont été tirées du forum économique national, organisé par le Cercle de Réflexion des Economistes de Madagascar (CREM) au mois de mars dernier.
L’Etat doit reconquérir l’autonomie financière, le financement par les dettes extérieures n’ayant pas permis au pays de sortir du marasme économique, selon les constats relevés par les participants au forum économique national qui s’est tenu au Carlton d’Anosy en mars dernier. La mise en place d’une banque publique est une des stratégies pour y parvenir selon le mémorandum présenté par le Cercle de Réflexion des Economistes de Madagascar (CREM) le 24 août dernier à la Chambre de Commerce et d’Industrie, d’Antaninarenina.
Cette banque publique vise à collecter un fonds public avec zéro tolérance sur toutes les dérives. Ce fonds peut être composé des épargnes des ménages, des placements de diverses entreprises, des fonds propres de l’Etat. Une telle banque permettra de faciliter l’accès au crédit dans le secteur agricole aux petites et moyennes entreprises. Avec son avantage concurrentiel, elle contribuera indirectement à la réduction du taux d’intérêt du système bancaire classique actuel. La facilité de crédit permettra de refinancer l’économie. L’Etat peut devenir un client potentiel de la banque, garant de l’autonomie financière par la maximisation de sa capacité d’autofinancement. Ce qui lui permettra de se détacher progressivement de l’endettement extérieur.
Outre la mise en place de la banque publique, le changement du système de gestion des finances publiques, l’établissement des coopérations plus rentables pour l’exploitation des ressources naturelles ainsi que la mobilisation des épargnes dormantes sont préconisées pour atteindre cette autonomie financière de l’Etat. Des recommandations ont également été émises dans des secteurs clés comme l’agri business, l’industrialisation, les zones économiques spéciales et le secteur minier. Nous en reparlerons.
C.R
Imprimer
