10 décembre 1948 – 10 décembre 2018. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme a exactement 70 ans. Pour Madagascar, la date coïncide avec la célébration des 20 ans des travaux liés aux Droits de l’homme.
Un grand événement a marqué cette commémoration hier à l’hôtel Carlton d’Anosy.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme repose sur les principes de l’«idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations».
Les organisations qui défendent les droits de l’homme demandent la promulgation de la loi pour les protéger, «une loi sur la protection des organisations des Droits de l’Homme» ainsi qu’à la mise en place d’un centre de documentation sur les droits de l’homme.
De l’avis d’un membre des Nations Unies sur les Droits de l’Homme, Tovohery Razakamanana, l’Etat malagasy a, certes, concédé beaucoup d’efforts pour le respect des droits de l’homme, toutefois beaucoup reste à faire. Selon la publication de l’UNESCO, «nous devons défendre nos droits et ceux des autres. Nous pouvons agir au quotidien pour défendre les droits qui nous protègent tous et ainsi promouvoir l’appartenance de tous les hommes à la famille humaine».
L’insécurité grandissante, la vindicte populaire qui fait suite à la défiance que les citoyens développent vis–à-vis des institutions étatiques, la culture de l’impunité, la corruption, les conditions carcérales difficiles, l’absence de bases de données fiables… Autant de signes du non-respect des droits de l’homme.
Mamy Rabetokotany, vice-président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a rajouté qu’outre ces différentes formes de non-respect des droits de l’homme mentionnées ci-dessus, le problème foncier est récurrent depuis ces derniers temps. De nombreuses familles se trouvent dans la rue, les propriétés foncières des Malagasy sont octroyées à des étrangers…
Remise certificat
Le Projet «Institutions démocratiques intègres, représentatives et crédibles à Mada- gascar», financé par le Fonds de la Consolidation de la Paix, est mis en œuvre par le PNUD, le HCDH et l’UNESCO. Des journalistes ayant participé à la formation sur les principes du journalisme d’investigation sous la thématique «Instances de justice» et «Droits de l’Homme» ont reçu leur attestation. La cérémonie de remise d’attestation s’est tenue hier à l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’homme. La sortie officielle du magazine
«Trandraka» N°4 «Consolidation de la paix» a eu lieu hier par la même occasion. Le président de l’Ordre des Journalistes de Madagascar (OJM) Gérard Rakotonirina a mis l’accent, à cette occasion, sur la liberté d’expression et la liberté, tout court.
Tous les ans, la Journée des droits de l’homme est l’occasion pour tous de renouer avec l’esprit de la longue lutte de l’humanité en faveur des droits et de la dignité, et de se mobiliser face aux défis anciens et nouveaux, constitués par la pauvreté et les inégalités, la violence, l’exclusion et la discrimination.
Jemima R
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