Dégradation de la CUA : Des citoyens tirent la sonnette d’alarme
Inutile de la cacher, la plaie est ouverte et elle fait mal, très mal : la capitale sue sang et eau. La vitrine de Madagascar fait honte, et il est normal que les citoyens s’agitent pour interpeller les responsables… avant qu’il ne soit trop tard.
Une plateforme réunissant des simples citoyens appelée «vondron’olon-tsotra » a tiré la sonnette d’alarme, samedi dernier, en déplorant la dégradation de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Une réunion s’est tenue à Andrefan’Ambohijanahary avec des habitants issus principalement des bas quartiers. Jenny Claudia Randrianiainasoa, porte-parole de la plateforme, a dénoncé les nids de poule par ci, les montées d’eau par là, à cause des problèmes d’évacuation, ou encore du problème de l’amoncellement des ordures dans de nombreux quartiers. « Est-ce dû à une mauvaise gestion ou la CUA fait-elle réellement face à des problèmes financiers ?(…) » se demande-t-elle.
Si des habitants haussent le ton, ce n’est pas pour des raisons politiques, mais parce que ces différents faits entravent leur quotidien avec les embouteillages monstres causés par le mauvais état des routes, les risques pour la santé à cause des ordures qui s’entassent…
Faut-il rappeler que dans sa décision 16-HCC/D3 du 20 Février 2015, la Haute Cour Constitutionnelle a déclaré contraire à la Constitution la Loi 2015-004, relative aux collectivités territoriales décentralisées à statut particulier qui prévoyait le morcellement d’Antananarivo ? Selon Jenny Claudia Randrianiainasoa, le fait que la capitale soit morcelée ou non ne constitue pas un problème, ce qui importe le plus c’est le développement d’Antananarivo. Toutefois, la plateforme de citoyens estime qu’une nouvelle personne devrait être placée à la tête de la délégation spéciale d’Antananarivo en insistant sur le fait que la fonction de PDS devrait revenir à un technicien.
Un appel a également été lancé par cette porte-parole à l’endroit des députés, surtout ceux élus à Antananarivo. Il est vrai, selon ses dires, qu’ils appartiennent au pouvoir législatif et non à l’exécutif, mais durant les périodes de propagande, ils se mobilisaient pour construire des passerelles dans les bas quartiers, réaliser différentes actions sociales notamment des donations diverses… Ce sont des infrastructures et des prises en main de ce genre dont a besoin, actuellement, une grande partie de la population, surtout les sinistrés qui réclament de l’aide.
C.R
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