Délestage dans la Grande île : Abdelkrim Bendjebbour s’exprime
Le problème de l’énergie à Madagascar est une question importante d’actualité, a indiqué Abdelkrim Bendjebbour, Représentant de la BAD, en marge de la visite que la délégation de la Haute Direction du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) a rendue hier au Ministre des Finances et du Budget dans son bureau d’Antaninarenina.L’ensemble des parties concernées a pris la responsabilité de résoudre le problème de délestage qui handicape énormément la vie quotidienne des Malgaches et le secteur privé et qui n’épargne pas non plus les étrangers (à moins de posséder un groupe électrogène). La BAD envisage de commencer à faire un état des lieux en vue d’asseoir une vision stratégique à Madagascar et venir à partir de 2017, et pas avant, pour concevoir et participer au financement des projets dans le domaine de l’énergie.
La Banque Africaine de Développement a déjà financé, avec le secteur privé, une première centrale à Sahanivotry et elle est en train de lancer une étude pour une centrale combinée hydro-solaire à Nosy-Be. Cette première centrale, déjà opérationnelle, fournit 7% de l’énergie de Madagascar, selon les précisions apportées par Abdelkrim Bendjebbour, Représentant de la BAD. Il n’a pas manqué de souligner que cette centrale connaît un certain nombre de difficultés notamment en matière de remboursement de TVA. Les autorités devront trouver une alternative pour attirer d’autres investisseurs. Toutefois, ces investissements privés ne peuvent avoir lieu qu’une fois des études approfondies réalisées et le dossier ficelé. «Africa50 que nous venons de présenter aujourd’hui à Madagascar est un outil qui viendrait s’ajouter aux autres outils de financement. Comme conditionnalité du financement, le dossier doit être bien préparé, l’ensemble du dossier qu’on présentera à ce Fonds doit être viable, bancable. Il n’y a plus droit à l’erreur».
Abdelkrim Bendjebbour a fait savoir que la Banque peut venir avec un premier financement, mais peut également jouer un rôle de catalyseur. Le fait que la Banque soit là peut drainer d’autres financements, par le fait qu’il y ait une certaine assurance au niveau de la préparation de ce projet.
Partenaires techniques et financiers
La Banque Mondiale mène actuellement une étude avec le Ministère et différentes entités pour trouver des solutions au délestage. L’ensemble des partenaires techniques et financiers (Banque Mondiale, Union Européenne, BAD…) travaillent ensemble dans le cadre de la Convention de Paris. Cela signifie, d’après Abdelkrim Bendjebbour, qu’ils travaillent en concertation pour se partager les secteurs d’intervention, éviter un double emploi ou des empiétements dans leur mission respective, le but étant d’aboutir à un travail complémentaire. «Nous sommes au courant de ce que fait la Banque Mondiale et l’Union Européenne. Nous allons nous associer aux autres bailleurs pour que le travail soit complet et rapidement réalisé», a-t-il conclu.
C.R
