Délestage : Les locaux de la JIRAMA vandalisés
Le délestage est un problème récurrent depuis plusieurs années et affecte presque toutes les grandes villes du pays. Les populations commencent à exprimer leur ras-le-bol, de manière plus… expéditive.
La population de Toamasina exprime son ras-le-bol des délestages qui minent son quotidien. Ainsi, la population est descendue dans la rue le soir, vers 21h, dimanche, puis hier. Durant ces faits, les bureaux de la JIRAMA ainsi que la demeure d’un employé avaient été saccagés. Les manifestants ont jeté des cailloux. Un mouvement de colère violemment réprimé par les Forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogènes. Résultats : une dizaine de personnes ont été arrêtées.
De source locale, le mouvement avait été déclenché à Mangarano dimanche vers 19h. Ce groupe d’individus avait rallié la deuxième équipe à Ankirihiry et une troisième à Tanambao V vers 21h. La maison d’un employé de la JIRAMA avait servi de première cible de cette foule en colère. Elle s’est ensuite attaquée aux locaux de la JIRAMA.
Des manifestants ont déjà brûlé des pneus de voiture aux alentours de ces locaux. D’autres étaient en train de forcer le portail du siège local de la JIRAMA lorsque les Forces de l’ordre sont intervenues. Pour disperser cette foule en délire, les éléments des forces de l’ordre ont tiré en l’air à plusieurs reprises avant de recourir aux gaz lacrymogènes.
Cette intervention des éléments des Forces de l’ordre a, certes, été qualifiée de « tardive » par leur officier supérieur. Toutefois, ce dernier estime que cette intervention musclée aura servi à circonscrire les dégâts énormes, tel qu’un incendie, susceptibles d’être causés par cette foule en colère sur les locaux de la JIRAMA.
Depuis ce mouvement de colère, aucune solution concrète n’est apportée au problème de délestage à Toamasina. Les groupes électrogènes, promis par les autorités et acheminés vers Toamasina, n’ont toujours aucun effet positif sur le délestage.
Fah A.
