Deuxième session ordinaire : Le bureau permanent menacé de destitution
A chaque session ordinaire sa particularité. Lors de la première, nous avons assisté à la tentative de déchéance du président de la République et à une motion de censure contre le gouvernement. Cette fois-ci, les députés auront à régler une affaire interne…
La seconde session ordinaire du Parlement qui devra ouvrir ce mardi 20 octobre prochain s’annonce houleuse, à en croire les affirmations de quelques députés, hier durant des entretiens privés. En effet, la destitution du Bureau permanent de l’Assemblée Nationale serait en gestation, nous a-t-on confié.
Selon les explications de notre source, la mauvaise gouvernance serait à l’origine de cette initiative d’un groupe de parlementaires. « Les suspicions de détournements et de malversations sont telles que nous n’avons plus confiance à l’actuelle équipe du Bureau permanent de l’Assemblée Nationale », a confié un député, qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat.
En effet, la dernière session ordinaire a été très tendue à la Chambre Basse du parlement. Un groupe de députés, proches du régime, ont dénoncé l’existence de malversations financières, commises par des membres du Bureau permanent. Une vive altercation qui aurait pu se solder par une bagarre entre Harijaona Randriamalala dit Jaona Élite et Siteny Randrianasoloniaiko sur ce sujet, avait eu lieu au mois de Juillet dernier.
Et dans cette série d’accusations lancées contre les dirigeants de l’Assemblée Nationale, l’Inspection Générale de l’État a également été saisie pour mener des investigations à Tsimbazaza.
Ajouté à ces malversations, le Bureau Indépendant Anti Corruption a été saisi pour une autre affaire qui, cette fois, concerne d’autres députés qui ne sont pas des membres du Bureau permanent de l’Assemblée Nationale.
En cette période de recherche d’une majorité au sein du parlement, une destitution du Bureau permanent risque de chambouler le rapport de forces actuel.
En somme, la prochaine session parlementaire a de fortes chances d’aller à la dérive. Affaire à suivre.
Marc A.
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