Dévaluation de l’Ariary : Les dirigeants du pays s’y préparent
Décidémment, Madagascar n’est pas sortie d’une situation constamment préoccupante. Avec une hausse des prix à la pompe, annoncée pour d’ici peu, la dévaluation incontournable de la monnaie locale, les dirigeants auront certainement du pain sur la planche et le peuple, lui, continuera d’en faire les frais…
Les dirigeants du pays se préparent à une dévaluation prochaine de l’Ariary. C’est l’une des conditions imposées par le Fonds Monétaire International (FMI) en vue du réajustement de l’économie monétaire de Madagascar.
Jean Max Rakotomamonjy, président de l’Assemblée Nationale l’a annoncée depuis Paris où il est en voyage officiel. « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Ceci étant, l’accord étant contracté, cela mérite des sacrifices pour revenir vers la bonne voie notamment pour ce qui concerne la dévaluation. Je crois qu’une étude est menée actuellement par des spécialistes. Je ne peux pas me prononcer sur le taux de dévaluation, mais le pouvoir en place est prêt à faire ce réajustement ». Ces propos sont de Jean Max Rakotomamonjy samedi dernier, dans une interview sur RFI.
Le gouvernement reste, pour le moment, très discret sur ce sujet. Interrogé hier à ce sujet, Jean Razafindravonona, ministre des Finances et du Budget a indiqué qu’il n’était pas encore au courant de cette initiative. Il a, en revanche, promis d’apporter davantage d’explications très prochainement.
Toujours sur les conditionnalités du FMI, la question de l’arrêt des subventions sur les carburants a été évoquée par Jean Max Rakotomamonjy.
ventions sur les carburants a été évoquée par Jean Max Rakotomamonjy. « Nous sommes absolument obligés de recourir à la vérité des prix parce que l’Etat ne pourra plus continuer à assurer les subventions sur les prix des carburants », a-t-il souligné. Un autre point qui risque sans doute d’augmenter les prix à la pompe.
Enfin, le président de l’Assemblée nationale a évoqué les avantages des députés. « Ce que les députés réclament, c’est de pouvoir assumer convenablement leurs fonctions, précise Jean Max Rakotomamonjy, et de gagner ce que les autres – du temps de l’Assemblée nationale- avaient gagné à l’époque. C’était moins de 1000 €… mais chacun doit apporter sa part de brique à la reconstruction de notre pays », a-t-il précisé. Il a même avancé que des campagnes de désinformation avaient été lancées à l’encontre des membres de la chambre basse du parlement au sujet de leurs salaires. Le sujet avait fait polémique au sein de la classe politique malgache.
Marc A.
