Issa Sanogo, coordonnateur résident du Système des Nations Unies (SNU) s’est exprimé brièvement sur les questions politiques de Madagascar lors d’une conférence de presse d’hier à Ankorondrano. « Les questions de stabilité politique font partie intégrante des conditions sine qua non du développement. Le développement durable ne fait pas bon ménage avec l’instabilité politique ». Il a insisté sur le fait que le SNU prône la stabilité politique, la bonne gouvernance, ainsi que la participation citoyenne à la vie démocratique de façon inclusive.
Il a, par ailleurs, mis l’accent sur le contexte mondial et ses impacts sur Madagascar. Dans un système global de crise sanitaire et de conflit russo-ukrainien, les ressources se raréfient. «La question de transparence, de gouvernance, de la meilleure gestion du peu de ressources disponible devient un impératif pour tout pays. Les ressources externes sont plus rares et le pays doit concéder des efforts pour mobiliser les ressources internes », s’est-il exprimé.
Selon les précisions apportées par Aina Andrianalizaha, responsable communication du Programme Alimentaire Mondial (PAM), le dernier bulletin du PAM fait état d’une augmentation de prix du riz de 5% sur les marchés de Madagascar, ce qui accentue la vulnérabilité de la population. «Ajouté aux impacts du prix du carburant, cela risque d’accentuer l’insécurité alimentaire. C’est pourquoi, le PAM avec le gouvernement et les partenaires, travaillent à renforcer la capacité de la population à mieux appréhender les chocs en plus des aides humanitaires déployées », a-t-elle enchaîné.
La conférence de presse d’hier avec les représentants des agences du Système des Nations Unies a permis de présenter les réalisations de l’année 2021 du SNU. Suite à la pandémie de Covid-19 qui a entrainé de lourdes conséquences sur la vie de la population, il faut récupérer et redoubler d’efforts pour les actions en faveur des Objectifs de Développement Durable (ODD), avec comme mot d’ordre «reconstruire au mieux».
De la même manière, devant les impacts du changement climatique, cause majeure de la sécheresse récurrente dans le sud de Madagascar, et des différentes formes de violences et les insécurités, les agences du Système des Nations Unies à Madagascar n’ont pas ménagé leur peine en accompagnant les actions du gouvernement et en restant aux côtés de la population. Les efforts ont porté leurs fruits mais la route est encore longue jusqu’en 2030 et il reste encore beaucoup à faire. Les représentants des agences du SNU sont persuadés qu’«il faut continuer les efforts afin de ne laisser personne de côté et atteindre les ODD».
CR
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