DG BIANCO : Haro sur les trafics perpétrés après le 25 janvier 2014
Le BIANCO ne ménage pas ses peines pour assumer au mieux la tâche qui lui incombe. Force est d’admettre que la corruption sévit toujours dans plusieurs secteurs d’activité à Madagascar. Mais le BIANCO constate qu’elle est plutôt dominante dans les affaires de bois de rose.
Les trafics de bois de rose figurent toujours dans les dossiers brûlants que le Bureau Indépendant Anti-Corruption traite actuellement, nous a confié, hier, au siège du Bianco, son Directeur Général Jean Louis Andriamifidy. Une enquête est actuellement en cours sur le bois de rose. Le dossier est complexe, en ce sens qu’il implique également des pays étrangers, puisque l’on parle d’exportation illicite de bois précieux et devra être traité minutieusement, ce qui nécessite du temps.
Le DG du Bianco s’est toutefois gardé d’apporter davantage de précisions. «Vous aurez plus d’informations au moment opportun». L’on sait juste que les affaires de bois de rose dont il est question datent du régime actuel, soit de la 4ème République. «Ces trafics ont été perpétrés après le 25 Janvier 2014, après l’accession du Président Hery Rajaonarimampianina au pouvoir».
Indice de Perception de la Corruption
Transparency International Initiative a publié le 3 décembre dernier l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) à Madagascar qui est de l’ordre de 28/100, comme en 2013. «Nous n’avons pas progressé, nous n’avons pas reculé», a fait remarquer le DG du Bianco. Toutefois, d’une manière générale, il y a un recul de la lutte contre la corruption à Madagascar, a-t-il fait constater. En 2008, l’Indice IPC était de 34/100. Notre interlocuteur estime que ce recul résulte en grande partie de la crise politique institutionnelle que le pays a traversée pendant cinq ans. Une période durant laquelle l’État n’a pas eu la possibilité de garantir l’effectivité du pouvoir étatique, selon ses dires, et qui a entraîné des faits de corruption dans tous les secteurs de la vie publique.
Stratégie décennale
Pour faire face à ce fléau de la corruption, il s’avère indispensable de mettre en place une nouvelle stratégie. C’est dans ce sens que le Bianco a organisé depuis le mois d’octobre dernier des ateliers qui devraient permettre de recueillir les recommandations de toutes les forces vives de la nation pour trouver des stratégies idéales afin de combattre efficacement la corruption.
Un atelier au niveau national se tiendra les 16, 17 et 18 décembre prochain pour permettre de faire la synthèse de toutes les recommandations recueillies au niveau des régions et des ex provinces. L’objectif en est de mettre en place une nouvelle stratégie décennale de lutte contre ce fléau.
Journée mondiale
La Journée internationale de lutte contre la corruption est célébrée ce jour, 09 décembre. La célébration nationale se tiendra dans la Capitale, mais chaque province marquera cette journée. Trois journées de portes ouvertes se tiendront à partir de ce jour à l’Hôtel de Ville d’Analakely. Après les discours des officiels, il y aura projection d’un documentaire sur la lutte contre la corruption, qui sera suivie du vernissage des stands d’exposition à laquelle prennent part 15 organisations militant pour la corruption, activité culturelle. A noter qu’il y aura également un stand où l’on peut déposer les doléances en termes de corruption toujours.
C.R
