Dinika ho an’ny Fanavotam-pirenena : La C.I doit sanctionner les dirigeants
En politique, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Saisir la Communauté internationale est devenu une parade adoptée par bon nombre de partis ou associations politiques pour défendre leur cause.
Le mouvement «Dinika ho an’ny Fanavotam-pirenena» (DFP) change son fusil d’épaule. Il demande à la Communauté internationale de sanctionner les dirigeants actuels. En effet, le DFP estime que les dirigeants actuels n’ont pas tenu leurs engagements sur les accords qu’ils ont signés tant au niveau national qu’international. Alors qu’auparavant, le DFP n’était pas très favorable à l’ingérence de la Communauté internationale. «La bénédiction ou les sanctions de la Communauté internationale sont toujours primordiales pour diriger ou pour changer un système», a expliqué Maharavo Ratolojanahary.
Hier, le DFP a organisé un débat à l’espace Dera avec des associations et partis politiques opposant au régime. Le but en est de mettre en place un comité de rédaction d’un document destiné à interpeller la Communauté internationale sur ce que le DFP qualifie de dérives et d’illégalités commises par les dirigeants actuels. «Grâce à l’appui de la Communauté internationale, notre aspiration de changer le système de gouvernance et de dirigeants sera réalisable», a avancé Maharavo Ratolojanahary du DFP.
D’après les organisateurs de cette séance, ce document d’interpellation sera remis à la Communauté internationale dès le début de la semaine prochaine. «La rédaction de ce document sera finalisée d’ici la fin de semaine et nous envisageons de le remettre à la Communauté internationale au début de la semaine prochaine. Nous comptons obtenir une suite favorable», a souligné Maharavo Ratolojanahary.
Les membres du DFP rappellent que les événements politiques qui se sont produits à Madagascar avaient toujours été provoqués par des décisions de la Communauté internationale. «En 2009 par exemple, le départ de Marc Ravalomanana avait été précipité par la décision des bailleurs de fonds de suspendre leurs aides en 2008 à la suite de mauvaise gestion des dirigeants».
Velo Ghislain