Dissolution de l’A.N : Marc Ravalomanana dit «Non»
Le fondateur du parti TIM et non moins ancien président de la République Marc Ravalomanana n’approuve pas la dissolution de l’Assemblée nationale. Le parti TIM détient en effet 21 sièges à la Chambre Basse. Et pour défendre sa thèse, Marc Ravalomanana a souligné qu’il est plus facile de réduire à néant, mais plus difficile de rétablir… « Encore faut-il trouver de quoi financer les élections permettant la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale… », s’est demandé le fondateur du TIM.
Pour lui, une telle initiative ne serait pas opportune, en dépit des problèmes relevés au niveau de cette institution.
En ce qui concerne la réconciliation nationale, de l’avis de Marc Ravalomanana, il s’agit un processus incontournable pour tous les pays qui viennent de sortir d’une crise. Néanmoins, la manière de conduire le processus dépend de chaque pays. Marc Ravalomanana a dégagé un principe par rapport à toutes ces expériences, selon lequel le processus de réconciliation nationale est un processus « échelonné et non instantané ». L’ancien Président de la République n’est plus sous le coup d’une assignation à résidence surveillée depuis mercredi dernier. Marc Ravalomanana a fait savoir qu’il jouit actuellement d’une liberté totale. Il est libre de s’exprimer et de circuler. Marc Ravalomanana peut également participer aux campagnes de propagandes électorales.
Par ailleurs, l’identité des candidats aux élections communales, qui porteront la bannière du parti TIM, sera connue d’ici peu. Pour Marc Ravalomanana, l’heure est à la restructuration du pays et qu’il faut maintenant se concentrer sur le développement économique pour pouvoir concurrencer les autres pays africains.
Visite des stands à la FIM
En dépit de ses 12 ans d’expérience dans la politique, Marc Ravalomanana se dit toutefois plus à l’aise en tant qu’opérateur économique, secteur dans lequel il évolue comme un poisson dans l’eau depuis maintenant 40 ans. L’ancien homme fort de la IIIème République s’est rendu hier à la Zone Forello de Tanjombato, qui abrite la Foire Internationale de Madagascar. Il a saisi cette occasion pour annoncer que l’entreprise TIKO devra rouvrir ses portes incessamment. Le processus de négociations est en cours.
Les perspectives ne manquent pas en ce moment, et Marc Ravalomanana souhaite en profiter pour travailler en collaboration avec d’autres entreprises, selon ses explications.
Par ailleurs, interrogé au sujet du litige foncier opposant l’entreprise TIKO à la Chambre de Commerce, Marc Ravalomanana a rétorqué que le dialogue est désormais possible puisqu’à présent, il ne réside plus à l’étranger. Marc Ravalomanana reste convaincu que le secteur industriel est le poumon de l’économie malgache. D’ailleurs, 65% des stands érigés lors de cette 10ème édition de la FIM sont occupés par des opérateurs économiques nationaux.
Vola R
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