L’affaire de dissolution ou non de l’OMACI continue d’alimenter les conversations et cette fois, soulève l’indignation des professionnels du secteur qui n’ont pas tardé à réagir.
Les professionnels du cinéma malgache désapprouvent la décision de l’Etat de dissoudre l’OMACI, Office Malgache du Cinéma. Le Conseil des ministres de mercredi dernier a en effet pris une ordonnance abrogeant la loi n°2017-011 du 26 juillet 2017 portant politique nationale du cinéma et de l’image animée. Selon les professionnels du cinéma, cette loi a été élaborée par des techniciens et des juristes et a été adoptée en bonne et due forme, puis déclarée conforme à la Constitution.
«Toutefois, en tant que citoyens, nous sommes disposés à nous plier à la décision de l’Etat, quoiqu’il faut quand même attendre la décision de la Haute Cour Constitutionnelle avant d’entre- prendre quoi que ce soit. Cette ordonnance doit encore obtenir l’aval de la HCC», a expliqué, hier, Gégé Rasamoely, porte-parole des professionnels du cinéma. Au lendemain de la prise de cette ordonnance, le Secrétaire Général du ministère de la Communication et de la Culture s’est rendu auprès des responsables de l’OMACI pour faire une passation de gestion. «Le ministère devrait attendre la décision de la HCC», a martelé Gégé Rasamoely.
Source du problème
«Le problème n’est pas cette loi en question. Certains individus exercent la pression sur le ministère et sur la présidence de la République pour que soit dissout l’OMACI. Mais en fait, ce sont les professionnels de l’audiovisuel ainsi que l’OMDA qui ne veulent pas de l’OMACI», a expliqué Gégé Rasamoely. Il a également parlé de problèmes liés aux financements. «Le secteur du cinéma a beaucoup d’argent en jeu et c’est pour cela aussi que d’autres personnes veulent s’y interférer».
Velo Ghislain
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