District d’Imanja : Recrudescence de l’insécurité, la population tire la sonnette d’alarme
L’insécurité est en nette recrudescence dans le district d’Imanja, région Menabe. Depuis le premier tour des Présidentielles, les dahalo ou voleurs de zébu multiplient leurs méfaits. Selon les témoignages de Jeannot, responsable auprès du district d’Imanja, actuellement dans la capitale pour rencontrer les autorités locales, ils viennent par centaines pour piller un village.
La dernière attaque en date remonte au 30 mars dernier et s’est soldée par un lourd bilan : un mort dans les rangs du Fokonolona, deux gendarmes blessés dans la fusillade et 200 têtes de zébus volées.
Face à ces attaques perpétrées de manière régulière, la population, livrée à elle-même, vit constamment dans la terreur. Une terreur alimentée par des rumeurs de corruption en haut lieu, ainsi que l’existence d’un réseau couvert par des personnes influentes.
Jeannot a ajouté que cette situation n’est pas sans conséquences sur le quotidien de la population locale, d’autant plus que le district d’Imanja est qualifié de zone enclavée.
Un autre phénomène inquiète Jeannot, qui a annoncé que la majorité de la population a hâte de se débarrasser de leurs zébus en les vendant à prix sacrifiés de peur d’attirer la foudre des dahalo. Si, auparavant, un zébu se vendait à 1 million d’Ariary, actuellement, un zébu adulte est cédé à 300 000 Ariary. Jeannot déplore la situation d’autant plus que le zébu a toujours été considéré comme un patrimoine culturel dans cette partie de la Grande île.
Une délégation composée de nombreuses personnalités locales est actuellement dans la Capitale pour interpeller les autorités sur la gravité de la situation. Elle exhorte, en outre, les responsables étatiques à envoyer des renforts pour prêter main forte aux éléments des Forces de l’ordre détachés sur place, et pour rétablir l’ordre et la sécurité.
L.R
