Grève ou non au sein de la douane ? Les deux parties campent chacune sur leur position. Hier encore, la direction générale des douanes a indiqué que « les services et les bureaux des douanes de tout le territoire national vaquent à leurs occupations quotidiennes, sans interruption les jeudi 21 et vendredi 22 octobre en dépit de l’annonce d’une grève du syndicat SEMPIDOU ». Cet avis de la direction générale de la douane fait suite à la lettre de la préfecture d’Antananarivo qui n’autorise pas cette grève qu’elle estime « inopportune et allant à l’encontre de l’intérêt général ». « L’administration douanière reste l’un des grands acteurs pourvoyeurs de recettes publiques et la suspension de ses activités n’aura d’autre conséquence que de mettre en péril l’économie nationale, engendrant une généralisation des troubles à l’ordre et à la sécurité publique », a rappelé le général Angelo Ravelonarivo, préfet de police d’Antananarivo.
Le SEMPIDOU, pour sa part, soutient qu’il n’appartient pas au préfet d’empêcher une grève. « Son rôle consiste à prendre les précautions pour éviter les débordements ». « En cas de grève, nous restons dans nos bureaux ou dans l’enceinte de notre lieu de travail. Nous n’envisageons pas de manifester dans la rue. Il s’agit par ailleurs d’une grève à l’échelle nationale », a précisé Herizo Ramanambola Andrianavalona, président du SEMPIDOU lors d’un point de presse, à Ankadifotsy. A cet effet, les agents du SEMPIDOU restent déterminés à faire grève, tout en assurant un service minimum pour le traitement des produits périssables, des médicaments, des matériels médicaux et hospitaliers, des colis diplomatiques, des animaux vivants ainsi que des dépouilles mortelles.
CR
[print_link
