Douanes et Impôts : Front commun des syndicalistes
Les maux qui rongent les employés de la douane et ceux de l’impôt sont quelque peu similaires. Ainsi, le syndicat des agents de la douane, SEMPIDOU, avec le Syndicat National des Agents des Impôts de Madagascar, SNAIM, et le Syndicat des Agents et Contrôleurs des Impôts à Madagascar, SACIMAD, ont parlé hier à l’unisson. Dans une déclaration conjointe qu’ils ont faite hier au Tranompokonolona Analakely, les présidents de ces syndicats ont indiqué qu’ils s’opposent à une privatisation déguisée ou directe d’une partie des activités de la douane et des impôts. Ils contestent également l’octroi d’exonération fiscale ou douanière à des opérateurs proches du régime et des opérateurs étrangers dans le cadre de la Zone Économique Spéciale. L’administration fiscale et l’administration douanière ne doivent pas être instrumentalisées pour des raisons politiques, selon leurs dires et les délégués syndicaux ne doivent pas être menacés.
«Non à la dilapidation de l’argent public, non à la politisation de l’administration fiscale», pouvait-on lire comme écriteau sur l’une des banderoles. D’autres indiquaient «Tsy ekena ny privatisation ny asan’ny DGI» pour contester ce qu’ils appellent une privatisation des activités de la Direction Générale des Impôts sus-citée, en faisant référence à l’affaire Ametis. Parmi leur revendication figure également le retour à la dignité des agents de la douane et des impôts ainsi que l’arrêt de la réquisition des forces de l’ordre qui interviennent dans leurs activités, selon leurs dires. La loi devrait être appliquée comme il se doit pour éviter l’anarchie dans la protection de nos richesses et nos frontières ont-ils indiqué.
Dans la déclaration conjointe, le népotisme pour le recrutement des agents ou la résolution des problèmes de mandatement et d’avancement a aussi été dénoncé. Par ailleurs, la mise en place d’une plateforme syndicale au niveau du ministère des Finances et du Budget devrait être accélérée. «La politique et la gouvernance ne font que passer si notre fonction à nous demeure», ont indiqué les syndicalistes en grève pour convaincre leurs paires qui hésitent à grossir leur rang. Il a toutefois été précisé que les droits de ceux souhaitent travailler devraient être respectés. Les agents de la douane et des impôts comptent poursuivre leur lutte commune jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.
C.R
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