Droits de l’homme : Madagascar à l’épreuve devant l’ONUDH à Genève
Après une crise qui a duré presque 5 ans, l’omniprésence de la violence et de l’insécurité, la situation catastrophique des infrastructures carcérales, la condition de pauvreté de la majorité des Malgaches, le déplacement de la délégation malgache à Genève dans le cadre de l’EPU risque d’être difficile…
Au même titre que 14 pays de la planète, Madagascar passera son examen périodique universel (EPU) pour examiner la situation du respect des droits de l’homme au pays. Ceci entre dans le cadre de la 20ème session du Conseil des droits de l’homme, à Genève, la capitale de la Suisse. Selon des sources informées, Noeline Ramanantenasoa, la ministre de la Justice malgache, rejoindra Genève ce soir, sauf changement de dernière minute. La délégation malgache détaillera ce lundi 03 Novembre, de 09h à 12h30, heure suisse, un rapport de vingt pages présenté par le ministre en personne accompagné de ses conseillers et les hauts responsables de son ministère. Un document qui avait été établi après des consultations de grande envergure au niveau national avec toutes les parties prenantes.
Les trois documents sur lesquels l’examen des États se fonde sont, entre autres, des renseignements rassemblés par l’État malgache et présentés sous forme d’un rapport national qui sera exposé oralement ou par écrit; une compilation des renseignements figurant dans les rapports des organes conventionnels et des procédures spéciales établie par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme; ainsi que des informations émanant d’autres parties prenantes, incluant les organisation non gouvernementales, les institutions nationales des droits de l’homme, les défenseurs des droits de l’homme, les instituts universitaires ou de recherches, ou des représentants de la société civile, également résumées par le Haut-Commissariat. Plusieurs entités et pays amis de Madagascar ont annoncé leur soutien à Madagascar dans l’élaboration des documents nécessaires à l’EPU de Genève.
L’examen périodique universel vise l’amélioration de la situation des droits de l’homme sur le terrain; le respect par l’État concerné de ses obligations et engagements en matière de droits de l’homme et l’évaluation des faits nouveaux positifs et des difficultés rencontrées; le renforcement des capacités de l’État et l’assistance technique en consultation avec l’État intéressé et avec l’accord de celui-ci; la mise en commun des meilleures pratiques entre les États et les autres parties prenantes; le soutien à la coopération pour la promotion et la protection des droits de l’homme; l’encouragement à coopérer et à dialoguer sans réserve avec le Conseil, les autres organes relatifs aux droits de l’homme et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Le document final, qui inclut les recommandations émises par les États ayant pris part à la discussion, ainsi que la position de l’État examiné sur ces recommandations, sera ensuite adopté par le Conseil des droits de l’homme lors de sa vingt-huitième session, au mois de mars 2015.
Marc A.
