Economie bleue : Pilier d’une croissance forte et inclusive à Madagascar
L’économie bleue repose essentiellement sur l’optimisation de plusieurs secteurs porteurs, tels que le secteur minier, les infrastructures portuaires, le transport maritime, la pêche, le tourisme et les énergies renouvelables. Pour Madagascar, l’économie bleue est la clé d’une forte potentialité de croissance socio-économique soutenue, à moyen et à long terme.
L’économie bleue et l’industrialisation sont des vecteurs potentiels d’une croissance durable et inclusive à Madagascar alors que le pays connaît depuis 2015 une accélération de croissance, passant de 3,1% en 2015 à 4,3% en 2017. Cette nouvelle dynamique devra permettre de relever les défis auxquels la Grande île est respectée en termes de préservation des ressources naturelles et de lutte contre la pauvreté.
Pour Madagascar, un Secrétariat d’Etat auprès du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a été mis en place afin de permettre au gouvernement malgache d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé. Il s’agit de faire de l’économie bleue un véritable pilier de développement durable, inclusif et harmonisé et de transformation structurelle.
«Madagascar dispose d’énormes potentiels en matière d’économie bleue : 5000 km de côtes, sans compter les fleuves, les canaux, les zones économiques exclusives, les territoires maritimes…», a indiqué hier, à Andrainarivo, le ministre des Mines et du Pétrole Zafilahy Ying Vah au cours de l’atelier de trois jours, organisé par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). L’économie bleue, selon ses dires, embrasse un éventail d’activités qui va de la pêche à l’exploitation minière sous-marine, en passant par l’aquaculture, le tourisme, l’énergie et la bio-prospection.
Johanita Ndahimananjara, ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, pour sa part, a précisé qu’avant toute activité d’extraction minière ou de recherche pétrolière, des études d’impact environnemental doivent être effectuées. Pour l’économie bleue, il faut concilier les activités extractives et l’environnement, a tenu à préciser la Secrétaire d’Etat chargée de la Mer, Léonide Ylénia Randrianarisoa. Les ressources en la matière sont inestimables. Pour l’heure, nous n’avons pu évaluer que les ressources en mer territoriale.
PTF et investissements
Le soutien de partenaires techniques et financiers comme la CEA témoigne de la confiance mutuelle entre Madagascar et ses partenaires. La présentation du profil-pays Madagascar et du guide pratique sur l’économie bleue pour les pays africains, outils de travail et de promotion économique, constituent des résultats tangibles de ce partenariat engagé pour le développement de l’Afrique en général et de Madagascar en particulier, a indiqué le Ministre Zafilahy Ying Vah.
Le gouvernement malgache s’est engagé à instaurer un climat favorable aux investissements pour soutenir les initiatives de promotion du «partenariat public-privé», d’une part et «privé-privé», d’autre part. La loi sur la mise en place du partenariat public-privé a été mise en place, si le projet de loi sur le développement industriel et celui sur les zones économiques spéciales sont en attente d’adoption. Le gouvernement malgache a également renforcé le rôle de l’EDBM afin d’accompagner efficacement les investissements.
C.R
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