Economie politique : Les manoeuvres de Ravalo gènent le régime
A force d’insister, Ravalomanana finira par avoir gain de cause. C’est, semble-t-il, son raisonnement. Si ses députés à l’Assemblée nationale hésitent à adhérer au Mémorandum de stabilité, Ravalomanana a déjà déclaré qu’il pourrait soutenir leprogramme présidentiel. Et il ne réchigne pas à la tâche…
Les manœuvres de l’ancien Président Marc Ravalomanana, président du parti Tiako I Madagasikara et à la fois fondateur du Groupe TIKO metent le régime Rajaonarimampianina dans l’embarras. Le double langage de l’ancien Président de la République sur la situation politique et économique du pays ne plaît apparemment pas aux hommes du régime, à constater l’évolution des circonstances.
Le « oui… mais… » sur le paiement des arriérés fiscaux
À son retour de La Réunion, Marc Ravalomanana avait annoncé son accord pour régler ses arriérés fiscaux et pour soutenir l’initiative du gouvernement dans la mise en œuvre du Plan National de Développement, à travers la réouverture du TIKO. Des arriérés qui s’élèvent à plusieurs milliards d’Ariary. Toutefois, il entend déduire de ces montants la réparation de ses biens mis à sac et incendiés lors des événements politiques de 2009, ayant poussé son départ vers le Swaziland, puis vers l’Afrique du Sud à cette époque. Il demande l’application intégrale de la feuille de route qui prévoit la réparation des victimes de ces événements de 2009.
Cependant, le gouvernement n’entend pas fléchir et le ministre de l’Industrie reste ferme à ce sujet. Plusieurs paramètres sont à considérer et les arriérés du groupe TIKO doivent être pris en compte, a-t-il fait remarquer.
Le TIM en sursis ?
La position du parti Tiako I Madagasikara sur l’échiquier politique national laisse également à désirer. Des députés de ce parti ont annoncé vouloir appuyer le régime actuel, sans pour autant le déclarer officiellement. Une source informée au sein de l’Assemblée Nationale a fait savoir que des députés TIM ont demandé à signer le Memorandum de stabilité. Une demande qui n’a pas encore eu de suite. Cependant, dans leur déclaration, les députés TIM ne confirment pas leur adhésion au programme du Président de la République.
Marc A.
Imprimer
