Désignation du PM : Jean Eric Rakotoarisoa recadre le débat
La nomination du Premier Ministre constitue une affaire institutionnelle et ne relève pas de réunions privées, au terme desquelles l’on donne des noms. Les noms proposés doivent impérativement sortir de la majorité au sein de l’Assemblée Nationale, officiellement constituée. Ces précisions rapportées par Jean Eric Rakotoarisoa, spécialiste en Droit Constitutionnel, à propos de l’article 54 de la Constitution, relatif au mode de désignation du Premier Ministre, recadre ainsi les divergences sur la nomination du PM. Jean Eric Rakotoarisoa de noter que les interprétations privilégient cette théorie selon laquelle il appartient au parti majoritaire ou groupement de parti majoritaire de proposer le nom du P.M, or, c’est la notion de majorité qui tend à créer une politique complètement inutile. Effectivement, dès que l’on parle de majorité, il s’agit de la majorité absolue. Jean Eric Rakotoarisoa d’argumenter que le régime politique instaurée par notre constitution est un régime semi-présidentielle. Dans la grande catégorie du régime parlementaire et dans ce type de régime, le P.M et le gouvernement ont besoin d’être soutenu par la majorité absolue de l’assemblée. Ce système garantit la stabilité. Néanmoins, si l’on s’évertue à appliquer le principe de la majorité simple, dès la première session parlementaire, prévue au mois de mai, le P.M risquerait éventuellement de faire l’objet d’une motion de censure et son gouvernement susceptible d’être renversé. Jean Eric Rakotoarisoa de mettre en garde les opinions en notant qu’il faut arrêter de jouer à ce jeu là. Ce genre de pratique ternit l’image du paysage politique local et partant, celle du pays tout entier.
L.R
