Education nationale : Vers l’interdiction des cours particuliers
Depuis des années, passer le BEPC dès la clase de 4è ou le Bacc dès la 1ère est devenue une habitude pour les écoles privées. Le MEN veut y mettre fin…
Les cours particuliers permettant de traiter de sujets-types aux examens officiels du CEPE et du BEPC deviennent un véritable business et ne laissent pas d’inquiéter le Ministère, a indiqué le Ministre de l’Education Nationale Paul Rabary, en marge de la série de conférences, organisée par le CEDS à Amparibe, samedi dernier.
Généralement, les élèves suivent des cours particuliers pendant trois mois et se présentent comme candidats libres à ces examens officiels. « Le premier examen officiel du CEPE constitue une étape et non une finalité », selon ses dires. « Il faut que les potaches aient une bonne base. Le fait de sauter des classes et de brûler des étapes ne peut qu’entrainer des lacunes dans l’avenir, faute de bagages intellectuels suffisants ».
Il importe ainsi, d’après le ministre Paul Rabary, de se pencher sérieusement sur la question de candidature libre, laquelle devient une véritable activité lucrative pour un bon nombre. Désormais, les cours particuliers sont interdits au niveau des établissements publics. Cela concerne les cours de traitement de sujets-types. En revanche, les cours de soutien seront toujours autorisés.
La question de candidature libre au niveau du baccalauréat ne relève pas du Ministère de l’Education Nationale. C’est du ressort du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Amélioration de l’éducation
Dans son intervention, Paul Rabary a fait part des problèmes majeurs qui minent le secteur éducatif pour enclencher les débats sur les mesures à prendre afin d’améliorer l’éducation à Madagascar. Il en est ainsi des infrastructures. Le besoin annuel est de 2500 salles de classe, alors que les réalisations se limitent à environ 1000 salles de classe, avec l’appui des partenaires. Le deuxième problème porte sur la qualité de l’enseignement en soi, si le dernier concerne le renforcement institutionnel et la capacité organisationnelle de l’Etat et du secteur privé, qui doivent être coordonnées.
C.R
