« Le ministère de tutelle a tenu à privilégier la neutralité, notamment durant la campagne de propagande des candidats potentiels au Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) » a annoncé Imbiki Herilaza, Secrétaire Général du ministère de la justice lors d’un bref entretien avec la presse hier, par rapport à l’élection des nouveaux membres du bureau du CSM, prévu ce jour à travers tout le territoire. Il a manifesté son souhait de voir des magistrats sollicités pour leur compétence, leur conviction et surtout leur intégrité.
Excédé par les différents antécédents qui ont terni l’image de la justice, la société civile exige par ailleurs que le CSM soit constitué de membres intègres et honnêtes, en rappelant l’importance capitale de cet organe constitutionnel chargé de garantir l’indépendance de la Justice, la primauté du droit et la facilitation de l’accès à la justice.
Imbiki Herilaza s’est voulu rassurant en mentionnant que le ministère de la justice s’est fixé comme leitmotiv de redorer son blason. Dans cette optique, des mesures ont été prises à travers une série d’assainissement, destinée à rappeler à l’ordre les brebis galeuses et à sanctionner les magistrats récalcitrants.
Quatorze magistrats sont à élire ce jour, dont un magistrat représentant les tribunaux de première instance du ressort de la Cour d’appel d’Antananarivo, un magistrat de la Cour d’appel d’Antananarivo, trois magistrats de la Cour suprême représentant respectivement les trois cours la composant, cinq magistrats à raison de un magistrat élu dans chaque ressort des autres cours d’appel, un magistrat représentant les tribunaux administratifs, un magistrat représentant les tribunaux financiers, deux magistrats élus parmi les magistrats en service à la chancellerie, à l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes, et ceux en détachement ou mis à disposition. Le CSM comprend également deux enseignants des universités et une personnalité choisie hors de la magistrature représentant la Société civile. Le texte régissant le CSM stipule aussi que le président de la République est membre d’office du CSM et en assure la présidence. La Vice-présidence, quant à elle, est assurée par le ministre de la Justice.
Un millier de magistrats à travers le pays sont prévus participer au vote.
Lova R.
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