Les irrégularités rencontrées lors de la dernière élection au pays font encore du bruit.
Le KMF-CNOE avance des recommandations pour prévenir les élections communales qui sont prévues pour bientôt.
Le KMF-CNOE-Education des citoyens exige l’effectivité des sanctions, sans distinction, à l’encontre de tous ceux qui ont enfreint les lois lors des législatives du 27 mai 2019 dernier. C’est ce qui ressort entre autres des recommandations énumérées à l’issue d’une conférence de presse organisée hier à l’Astoria Antanimena, laquelle a permis à cette entité de procéder à la restitution de résultats des missions d’observation menées au niveau de 122 districts.
Outre les irrégularités électorales à répétition, le KMF-CNOE a effectivement relevé une violation en série des textes réglementaires, laquelle s’est intensifiée par rapport aux dernières présidentielles. Parmi les faits relevés figurent la pratique de la corruption électorale à tous les niveaux, les violences et agressions durant le processus, la reprise des types de pression et d’abus de pouvoir pour sauvegarder des privilèges particuliers, se traduisant entre autres par la partialité de l’administration, l’usurpation de fonction et de titre, le non respect des libertés de choix des électeurs (achats de vote, menaces de représailles, intimidation, …), autant de faits susceptibles d’avoir contribué à la réduction de la confiance des électeurs. Des cas impliquant des candidats ont même été évoqués.
Le KMF-CNOE a déploré que plus les élections sont de proximité, plus on constate le non respect des lois par bon nombre d’acteurs et des pressions de tout genre venant des dirigeants. A l’approche des communales, le KMF-CNOE a suggéré l’importance de consolider les améliorations du processus électoral en vue d’une meilleure crédibilité. Cette entité en charge de l’observation des élections a ainsi recommandé le respect des Droits et des devoirs civils et politiques prévus par la Constitution, l’impartialité de l’organe de gestion électorale et les contentieux électoraux, la priorisation non seulement de la lutte contre l’insécurité mais également l’éradication de la corruption électorale, le renforcement de l’éducation des électeurs afin de restaurer leur confiance, l’amélioration de la liste électorale à travers sa biométrisation, la suppression des cartes d’électeurs, la prise de mesure à l’encontre des bureaux électoraux et les membres des SRMV en ce qui concerne les irrégularités avérées ou encore la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, par la CENI.
L.R
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