La Nouvelle Politique Energétique (NPE), table sur un taux d’accès à l’énergie moderne de 70% d’ici 2030. Le mix énergétique sera dominé à 85% par les énergies renouvelables, en l’occurrence l’hydroélectricité. Une étude a permis de définir un plan de développement à moindre coût (PDMC) de l’électricité.
Le Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, a fait un grand pas pour la finalisation du Plan de Développement à Moindre Coût (PDMC) présentée hier à Ampandrianomby. «La recherche du moindre coût traduit notre volonté à universaliser l’accès à l’énergie moderne. Avec ce plan, nous disposons aujourd’hui d’une référence sur la mise en œuvre de projets structurants. A l’aide de ce plan, les dirigeants pourront mieux orienter leurs actions, et prioriser les technologies les mieux adaptées à notre pays, optimiser la production énergétique et redresser l’ensemble du secteur». C’est en ces termes que s’est exprimé hier le ministre Lantoniaina Rasoloelison. Avec cette étude, il espère que l’horizon de la Jirama va s’éclaircir.
Une mise à jour de la demande et de l’offre a permis d’actualiser la somme des coûts qui se chiffrent à 1.912 millions d’Euros avec un kWh se situant en moyenne à 9 centimes d’Euros. Trois ouvrages hydroélectriques structurants sont nécessaires pour répondre aux besoins, selon les précisions du responsable de l’étude : Volobe et Antetezambato prévus être opérationnels en 2022, ainsi que la centrale de Sahofika prévue pour 2024. Une réduction de la production thermique devrait s’ensuivre.
Afin de répondre à la demande grandissante, il est aussi indispensable de passer le réseau de transport à 220 KV. De nouveaux raccordements reliant certains points de production entre eux, comme la centrale de Mahitsy au poste d’Ambodivona est de mise. La construction d’un nouveau poste à Andekaleka pour évacuer la production de la centrale d’Andekaleka figure également parmi les actions à prévoir. De même dans les autres régions de l’île. Selon les estimations, prenant en compte le développement des projets industriels et la hausse de la consommation des ménages, la demande en énergie devrait atteindre les 3.800 GWh d’ici 2035. Par ailleurs, un déploiement de 20 à 50 MWC d’énergie solaire avec stockage peut s’avérer économique à un coût de 15 centimes d’Euros par kWh, si les projets hydro prennent du retard.
La présentation du PDMC devant les responsables de la Jirama, du Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures a été rehaussée de la présence des bailleurs de fonds.
C.R
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