Embouteillages : Trop, c’est trop
Il ne fallait pas prendre sa voiture hier. En début de soirée, tous les grands axes de la capitale ont été bouchés. A cause de la pluie, très violente, ceux qui étaient chargés de régler la circulation, les agents municipaux comme ceux de la police nationale ont déserté les lieux, laissant à leur sort des milliers d’automobilistes…
De mémoire de tananarivien, on n’a jamais vu un bouchon aussi énorme que celui d’hier. Sur plusieurs axes de la Capitale, la circulation était totalement bloquée, et ce, dès les premières gouttes de pluies, soit vers 17 heures.
Ambomihamanarina, Analakely, Soarano, Ampitatafika, Anosizato, Ambohibao et autre Ankazomanga, il fallait s’armer de beaucoup de patience si l’on voulait se sortir indemne de cet enfer. Le cas d’Ankorondrano à Alarobia en passant par Ivandry est à souligner tout particulièrement.
En effet, pour rallier le centre de Tana, à savoir Analakely et ses environs à Ankorondrano, il a fallu pas moins de trois heures, montre en main. Pour ceux qui devaient rentrer à Analamahitsy et Ambohitrarahaba, il fallait ajouter au moins deux heures de plus. La cause de cet embouteillage monstre : l’état du tronçon de route se trouvant à Ambohijatovo, devant la Fédération de Russie qui est en piteux état depuis plusieurs semaines. Ce qui a entrainé un blocage sur plusieurs kilomètres. « Il y a de quoi devenir fou ! », se sont exclamés les usagers des taxibe qui n’ont rien pu faire que d’attendre et de prendre leur mal en patience. Les voitures ne bougeaient que de quelques centimètres toutes les dizaines de minutes. Puisque le bouchon a commencé juste après la sortie des cours, de nombreux élèves ont aussi été bloqués. Certains n’ont pu rejoindre leurs domiciles que vers 20 heures, voire plus. Heureusement que c’est le début du week-end.
Pour ceux qui devaient commencer leurs activités la nuit, il a fallu avoir le courage de marcher sous la pluie. Cela prenait beaucoup moins de temps que d’attendre au sec, dans les véhicules. Ce fut sans surprise que l’on a aperçu des dizaines de piétons qui longeaient les trottoirs, d’habitude peu fréquentés dès la fin de l’après-midi. Gare à celles qui portaient des talons hauts !
Quoiqu’il en soit, la situation qu’ont vécue les tananariviens hier fut cauchemardesque. La faute au mauvais état des routes et chaussées presque partout. Les eaux sont montées très vite et les véhicules ont eu beaucoup de mal à circuler.
Trop, ce fut trop ! Il est grand temps que les responsables de cette ville prennent conscience de la gravité de la situation !
Mbolatiana R
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